Illustrations d’un périple botanique en Namibie (janvier 2016)
Title
Illustrations of a botanical tour in Namibia (January 2016)
Résumé
Cet article relate un périple botanique d’un mois en Namibie illustré par plus de 240 photos de plantes et de paysages, certaines montrant quelques familles rarement rencontrées (Welwitschiaceae, Myrothamnaceae, Velloziaceae…).
Abstract
This article relates a month-long botanical journey in Namibia, illustrated by over 240 photos of plants and landscapes, some of which illustrate rarely encountered families (Welwitschiaceae, Myrothamnaceae, Velloziaceae, etc.).
Au cours du mois de janvier 2016, nous avons eu le plaisir de parcourir une grande partie de la Namibie à la rencontre de sa flore et de sa végétation, ainsi d’ailleurs que de sa faune. La carte 1 donne les grands traits du parcours suivi, de Windhoek, la capitale du pays, au parc national d’Etosha, puis vers l’ouest Palmwag, puis vers le sud Brandberg, Swakopmund, Solitaire, Sossusvlei, Lüderitz, Fish River Canyon, enfin vers le nord-est et le nord, en effleurant le désert du Kalahari, Keetmanshoop, Mariental et retour à la capitale. C’est donc ce périple botanique qui va être abondamment illustré ici dans l’ordre chronologique.
Du point de vue phytogéographique, selon Takhtajan (1986), ce pays est partagé en deux éléments au sein de l’empire paléotropical et de la région africaine, le domaine du Karoo-Namib (le long de l’océan Atlantique) et le domaine soudano-zambésien (plus interne).
Les familles des végétaux cités sont portées dans les légendes des photos, non reprises dans le texte, à l’exception des végétaux non photographiés. Quelques synonymes plus classiques seront parfois donnés. Le référentiel nomenclatural suivi est Catalogue of Life (www.catalogueoflife.org).
On peut enfin citer deux ouvrages ayant permis de déterminer plusieurs des taxons cités, Craven & Marais (1995) et Mannheimer (2012).
1. Centre et jardin botanique de Windhoek
La capitale namibienne est localisée presqu’au centre du pays, à une altitude d’environ 1 700 m. La découverte de la flore locale peut commencer par l’exploration de la flore urbaine, par exemple des espaces verts ou des espaces sauvages délaissés : Grewia flava (photo 1), Tribulus zeyheri (photo 2), Flaveria bidentis (photo 3), Carissa macrocarpa (photo 4), Argemone ochroleuca (photo 5), Tapinanthus oleifolius (semiparasite aérien ; photo 6), Russelia equisetifolia (d’origine mexicaine, largement introduit en région tropicale ; photo 7), Chascanum pinnatifidum (photo 8).
Elle se poursuit par l’exploration du jardin botanique, où l’on peut rencontrer diverses Vitaceae du genre Cyphostemma, dont C. currorii (photo 9), C. juttae (photo 10), C. bainesii (photo 11), C. uter (photo 12), ainsi que Euphorbia monteiroi (photo 13), Catophractes alexandri (photo 14), Adenium obesum subsp. boehmianum (photo 15), Adenia repanda (photo 16), Senegalia hereroensis (= Acacia hereroensis ; photo 17), Grewia flavescens (photo 18), G. bicolor (photo 19), Elephantorrhiza suffruticosa (photo 20), Combretum apiculatum (photo 21), Hermbstaedtia fleckii (photo 22), Sclerocarya birrea (photo 23), Hereroa hesperantha (photo 24), Monsonia marlothii (photo 25), Manuelopsis dinteri (photo 26), Garcinia sessilifolia (Clusiaceae), Boophane disticha (photo 27), Montinia caryophyllacea (déjà rencontré lors de voyages précédents en Afrique du Sud ; photo 28), Aloe dichotoma (photo 143), Gynandropsis gynandra (photo 29), Camptorrhiza strumosa (photo 45), Forsskaolea candida (photo 30), Coccinia sessilifolia (photo 31), C. rehmannii (photo 32), Dracaena aethiopica (= Sansevieria aethiopica ; photo 33), Viscum rotundifolium (photo 34), Nerine laticoma (photo 35).
2. De Windhoek au parc national d’Etosha
Quittant Windhoek, nous prenons la direction du nord, à destination d’Otjiwarongo, en passant par Okahandja, l’ancienne capitale des Hereros. Quelques arrêts en bordure de route nous offrent déjà Gisekia africana (photo 36), Crinum crassicaule (= C. foetidum ; photo 37), Laggera decurrens (photo 38), Kigelia africana (l’arbre à saucisses ; photo 39), Otoptera burchellii (photo 40), Dracaena aethiopica (photo 33), Talinum arnotii (photo 41), Leucosphaera bainesii (photo 42), Roessleria gazanioides (= Hirpicium gazanioides ; photo 43).
À Otjiwarongo même, nous découvrons Xerophyta humilis (photo 44), un représentant de la famille australe xérophile des Velloziaceae, rencontrée lors d’un voyage précédent à Madagascar, puis Camptorrhiza strumosa (photo 45), Aptosimum lineare (photo 46), Anemia sp. (photo 47).
L’étape suivante nous mène d’Otjiwarongo au plateau du Waterberg (photo 48), un plateau de grès rouge dominant de 200 m les plaines désertiques du Kalahari occidental. La découverte de la flore locale montre Croton gratissimus (photo 49), Withania somnifera (présent aussi en Afrique du Nord ; photo 50), Obetia carruthersiana (un arbuste urticant ; photo 51), Leucosidea sericea (Rosaceae), Ficus ilicina (photo 52), Searsia tenuinervis (photo 53), Berchemia discolor (photo 54), Grewia villosa (photo 55), G. flava (photo 1), Aloe littoralis (photo 56), Steganotaenia araliacea (une ombellifère arbustive, type biologique rare au sein de cette famille ; photo 57), Ziziphus mucronata (photo 58), Pellaea calomelanos (photo 59), Merremia palmata (photo 60), Citrullus naudinianus (= Acanthosicyos naudinianus ; photo 61), Raphionacme lanceolata (photo 62), Commicarpus plumbagineus (photo 63), Ximenia africana (photo 64), Terminalia prunioides (photo 65), Lantana angolensis (photo 66), Tragia dioica (une autre plante urticante, mais n’appartenant pas aux Urticaceae ; photo 67), Melianthus comosus (photo 68), Eriospermum sp. (Asparagaceae), Cyclospermum leptophyllum (photo 69).
Quittant le plateau du Waterberg, nous gagnons le parc national d’Etosha, s’étendant sur 20 000 km² autour d’un ancien lac salé, célèbre pour la diversité de sa grande faune qui peut s’y abreuver. En route, nous observons Craterostigma plantagineum (photo 70), Ouret leucura (= Aerva leucura ; photo 71), à nouveau Camptorrhiza strumosa (photo 45). Arrivés à la porte du parc, nous découvrons Kirkia acuminata (photo 72), Leucosphaera bainesii (photo 42), Basananthe heterophylla (photo 73), Boscia foetida (photos 74 et 75), Maerua schinzii (photo 76), Hyphaene petersiana (au port bien différent d’H. thebaica plus septentrional et répondant au modèle de Schoute, au lieu du modèle de Corner habituel chez les palmiers ; photo 77).
Le déplacement vers le camp d’Okaukuejo, à l’ouest du parc, apporte quelques nouveaux taxons : Mundulea sericea (photo 78), Pterodiscus aurantiacus (photo 79), Loranthella welwitschii (= Oncocalyx welwitschii ; photo 80).
3. Du parc national d’Etosha à Swakopmund
Sortis du parc national, nous nous dirigeons vers Kamandjab en observant Coalisina angustifolia var. diandra (= Cleome angustifolia var. diandra ; photo 81), Terminalia prunioides (photo 65), Ammocharis coranica (photo 82), Euphorbia inaequilatera (photo 83).
L’étape suivante mène à Palmwag ; de nombreux taxons xérophiles peuvent y être aisément observés : Ceropegia marientalensis (photo 84), Euphorbia decussata (photo 85), E. damarana (photo 86), E. virosa (photo 87), E. lignosa (photo 88), Welwitschia mirabilis (présent à seulement quelques mètres de notre logement ; photo 89), Ceropegia gordonii (= Hoodia gordonii ; photo 90), Tetraena simplex (photo 91), Sesamothamnus guerichii (photo 92), Pachypodium lealii (photo 93), Colophospermum mopane aux feuilles bifoliolées (photo 94), Boscia foetida (photos 74 et 75), Parkinsonia africana (photo 95), Terminalia prunioides (photo 65), Orthanthera albida (photo 96), des Barleria (Acanthaceae) et Kauhotia (Rubiaceae), Euclea pseudoebenus aux rameaux à port pleureur (photo 97), Trichodesma africanum (photo 158), Aloe asperifolia (photo 98), Phyllanthus cf. maderaspatensis (photo 99), Sarcostemma viminale, Kleinia longiflora (photo 100), Monechma molissimum (photo 101), Maerua parvifolia (photo 102), Syncolostemon floccosus (photo 103), Forsskaolea candida (photo 30), Dodonaea viscosa (Sapindaceae), Emilia marlothiana (photo 104), Euphorbia otjipembana subsp. fluvialis (photo 105).
Après avoir quitté Palmwag, nous passons à Twyfelfontein en direction de Khorixas pour admirer les gravures et peintures rupestres vieilles de plus de 1 500 ans (voir de Foucault, 2023a, photo 12-2). Nous découvrons Cryptolepis decidua (photo 106), Commiphora wildii (photo 107), Pechuel-loeschea leubnitiziae (photo 108), Gossypium anomalum (photo 109), Barleria prionodes (Acanthaceae), Blepharis pruinosa (Acanthaceae), Euphorbia damarana (photo 86), Hibiscus castroi (Malvaceae), Aptosimum spinescens (photo 110), Adenolobus garipensis (photo 111), Enicostemma axillare (photo 114). C’est à Khorixas que nous découvrons une belle population de Myrothamnus flabellifolius (photos 112 et 113) ; la famille des Myrothamnaceae est réduite à deux espèces sud-africano-malgaches douées de reviviscence, un caractère xéromorphe surtout présent chez les groupes taxonomiques primitifs (Bryophytes, des ptéridophytes) et perdu au cours de l’évolution vers les Angiospermes.
Après Khorixas, nous nous dirigeons vers Brandberg, le point culminant de la Namibie à 2 500 m d’altitude, que nous n’avons pas cherché à gravir, nous contentant de la flore xérophile du piémont : Pachypodium lealii (photo 93), Cryptolepis decidua (photo 106), Faidherbia albida (photo 115), Moringa ovalifolia (photos 116 et 117), Salvadora persica (photo 118), Adenolobus garipensis (photo 111), Parkinsonia africana (photo 95), Commiphora saxicola (photo 119), Sesamothamnus guerichii (photo 92).
Les étapes suivant Brandberg sont Cape Cross, qui fut le point de débarquement du navigateur portugais Diego Cao en 1486 (donc un peu avant Bartolomeu Dias), pour contempler l’importante colonie d’otaries à fourrure du Cap (Arctocephalus pusillus), puis surtout Swakopmund. Nous continuons nos découvertes : Tetragonia reduplicata (photo 120), Salicornia natalensis (photo 121), Arthraerva leubnitziae (photo 122 ; genre pafois écrit Arthraerua), un Limonium, Chrysanthemoides monilifera (une Asteraceae à fruits drupacés, exception dans la famille ; photo 123), Portulacaria afra (photo 124), Aizoon papulosum (photo 125), Tamarix usneoides (photo 126), Tetraena stapfii (photo 127), T. simplex (photo 91), Lycium cinereum (photo 128), un Suaeda, Cotula coronopifolia (taxon austral naturalisé en France ; photo 129), Mesembryanthemum guerichianum (photo 130), Loranthella welwitschii (photo 80), Maerua juncea (Capparaceae), Mundulea sericea (photo 78), Blepharis grossa (photo 131), B. obmitrata (Acanthaceae), Vachellia erioloba (photo 144), Forsskaolea candida (photo 30), Jamesbrittenia barbata (photo 132), J. maxii (photo 133), Adenolobus pechuelii (photo 134), Gomphocarpus filiformis (photo 135), Senecio giessii (Asteraceae), Welwitschia mirabilis (photo 89), Teloschistes capensis (un lichen ; photo 136).
4. De Swakopmund à Fish River Canyon
Quittant l’estuaire de la Swakop et longeant Walvis Bay, les herborisations se poursuivent le long de la route de Solitaire (tout petit village qui porte bien son nom) pour gagner le désert du Namib : Trianthema hereroensis (photo 137), Ipomoea adenioides (photo 138), Dyerophytum africanum (photo 139), Monechma genistifolium (photo 140), Commiphora virgata (photo 141), Chascanum garipense (photo 142), Aloe dichotoma (photo 143), Moringa ovalifolia (photos 116 et 117), Vachellia erioloba (photo 144), Aptosimum spinescens (photo 110), A. lineare (photo 46), Tribulocarpus dimorphanthus (photo 145), Euphorbia phylloclada (photo 146), Jamesbrittenia maxii (photo 133), J. pallida (photo 147), Aizoon africanum (= Galenia africana ; photo 148), Otoptera burchellii (photo 40), des Heliophila (Brassicaceae) et Xerophyta (Velloziaceae).
Solitaire constitue une des portes d’entrée des vastes dunes de sable rouge de Sesriem et Sossusvlei. Ce serait du sable oxydé originaire du Kalahari (photo 204), transporté vers l’océan Atlantique par le fleuve Orange, au sud du pays, repris par le courant froid du Benguela sur la côte et enfin chassé jusqu’à cent kilomètres vers l’intérieur par les vents d’ouest. Le parc national de Namib-Naukluft s’étend sur 50 000 km². Arrivés à ce niveau, nous rencontrons Boscia foetida (photos 74 et 75), Orthanthera jasminiflora (Apocynaceae), Maytenus linearis (Celastraceae), Adenolobus garipensis (photo 111), Commiphora glaucescens (photo 149), C. saxicola (photo 119), Acanthosycios horridus (photos 150 et 151), Cryptolepis decidua (photo 106), Moringa ovalifolia (photos 116 et 117), Calicorema capitata (photo 152).
On poursuit le périple vers le sud pour gagner Naukluft : Ceropegia gordonii (photo 90), Caesalpinia cf. pearsonii (photo 153), Plicosepalus kalachariensis (photo 154), Cissus nymphaeifolius (Vitaceae), Ptycholobium biflorum (photo 155), Stipagrostis sp. (photo 156), Ficus sycomorus (photo 157), Trichodesma africanum (photo 158), Grewia tenax (photo 159), Hibiscus elliottiae (photo 160), Eriocephalus luderitzianus (photo 161), Geigeria alata (photo 162), G. acaulis (photo 163), Barleria coriacea subsp. dinteri (photo 164), Limeum viscosum (photo 165), L. aethiopicum (photo 166), Aptosimum spinescens (photo 110), Leucas pechuelii (photo 167), Petalidium setosum (photo 168), Wellstedia dinteri (photo 169), Calicorema capitata (photo 152), Monsonia salmoniflora (photo 170), Rhigozum trichotomum (photo 171), Sesamum capense (photo 172).
Puis nous arrivons à Helmeringhausen, toujours en nous dirigeons vers le sud : Phaeoptilum spinosum (photo 173), Ceropegia gordonii (photo 90), Commiphora saxicola (photo 119), Sericocoma heterochiton (photo 174), Sesamum triphyllum (photo 175), Barleria rigida (photo 176).
À partir d’Helmeringhausen, nous obliquons vers le sud-ouest puis l’ouest pour gagner Aus et Lüderitz, sur la côte atlantique, non loin des mines de diamant (évidemment strictement interdites d’entrée) : Berkheya schinzii (photo 177), Citrullus lanatus (photo 178), Ruschia odontocalyx (photo 179), Euphorbia decussata (photo 85), E. dregeana (photo 180), Kewa salsoloides (= Hypertelis salsoloides ; photo 181), Avonia albissima (photo 182), Crassula muscosa (photo 183).
À Lüderitz, ville aux décors bavarois rappelant la colonisation allemande, la flore est plutôt pauvre par suite de la faiblesse des précipitations. Pourtant on peut noter quelques nouveaux taxons : Augea capensis (photo 184), Tylecodon buchholzianus (photo 185), Capparis hereroensis (photo 186), Lebeckia linearifolia (photo 187), Pelargonium crithmifolium (homologue de Crithmum maritimum sur les falaises maritimes soumises aux embruns ; photo 188), Didelta carnosa var. tomentosa (photo 189), ainsi que Tetragonia reduplicata déjà vu plus au nord (photo 120).
En repartant vers le sud-est, de Lüderitz on se dirige vers le point le plus austral de notre périple, Fish River Canyon (photo 190), le deuxième canyon au monde pour sa profondeur (jusque 550 m) après le Grand Canyon du Colorado américain, creusé par la rivière Fish.
C’est sur le sommet de ce canyon et dans ses environs qu’on peut découvrier Euphorbia gregaria (photo 191), Codon royenii (photo 192), Hermannia stricta (photo 193), Pergularia daemia (qui remonte vers le nord jusqu’au Sinaï ; photo 194), Microloma incanum (photo 195), Didymodoxa capensis (Urticaceae), Mollugo cerviana (photo 196), Polygala cf. pallida (photo 197), Sisyndite spartea (photo 198), Cadaba aphylla (photo 199).
5. De Fish River Canyon à Windhoek
Arrivés au point le plus austral, nous ne pouvons que remonter vers le nord-est, puis le nord pour regagner Windhoek via Keetmanshoop et Mariental.
À Keetmanshoop, nous rencontrons quelques nouveaux taxons : Kissenia capensis (genre de deux espèces représentant dans l’Ancien Monde d’une famille surtout américaine, les Loasaceae ; photo 200), Boscia albitrunca (photo 201), Portulacaria namaquensis (= Ceraria namaquensis ; photo 202), ainsi qu’un taxon déjà vu, Euphorbia lignosa (photo 88). Les Aloe dichotoma y forment parfois une véritable forêt xérophile (photo 203) que l’on peut rapprocher des boisements xérophiles de Socotra (Yémen) à Dracaena cinnabari (voir exemple Robert, 2007, photo p. 29), canariens à Dracaena draco subsp. d. ou ouest-marocains à Dracaena draco subsp. ajgal (Benabid & Cuzin, 1997 ; de Foucault, 2023b), cette ressemblance étant notamment induite par l’architecture des espèces dominantes qui se rapporte au modèle de Leeuwenberg.
De Keetmanshop à Mariental, nous longeons la partie occidentale du Kalahari (photo 204), un désert de 500 000 km² partagé entre la Namibie, le Bostwana et l’Afrique du Sud, où l’on rencontre des Ledebouria (photo 205) et Ornithogalum (Asparagaceae), Eriospermum roseum (photo 206), Rogeria bigibbosa (photo 207), Xerocladia viridiramis (photo 208), Citrullus naudinianus (photo 61), Vachellia hebeclada (photo 209), Drimia platyphylla (photo 210), Gomphrena celosioides (photo 211), Geigeria pectidea (photo 212), Crotalaria argyraea (photo 213), C. spartioides (photo 214), Senna italica subsp. arachoides (photo 215).
Le retour dans la capitale est loin de constituer un arrêt dans nos découvertes. L’exploration des environs boisés, puis d’un inselberg proche de notre logement… nous a livré de nouvelles espèces : Guilleminea densa (photo 216), Melhania burchellii (photo 217), Tragus berteronianus (photo 218), Dichrostachys cinerea (photo 219), Sieruela monophylla (= Cleome monophylla ; photo 220), Kersia foliosa (= Cleome foliosa ; photo 221), Hermbstaedtia glauca (photo 222), Kohautia cynanchica (photo 223), Hibiscus micranthus (photo 224), Corallocarpus schinzii (photo 225), Xerophyta viscosa (photo 226), Barleria lancifolia (photo 227), Antizoma angustifolia (photo 228), Monsonia glauca (photo 229), Portulaca kermesina (photo 230), Cucumis meeusei (photo 231), Ipomoea obscura (photo 232), Ehretia alba (photo 233), Pollichia campestris (photo 234), Searsia pendulina (photo 235), S. ciliata (photo 236), Commelina livingstonii (photo 237), C. africana (photo 238), Boerhavia coccinea (photo 239), Sieruela rubella (= Cleome rubella ; photo 240), Peliostomum leucorrhizum (photo 241), Kyllinga alba (photo 242), Tetradenia riparia (photo 243), Dipcadi glaucum (photo 244), Vigna frutescens (Fabaceae).
6. Bilan de ce périple botanique en Namibie
Ce voyage d’un mois dans une grande partie de la Namibie a donc été très riche en découvertes floristiques, évidemment sans parler de la faune. On a pu notamment faire connaissance avec plusieurs familles nouvelles ou rarement rencontrées dans nos voyages antérieurs : Gisekiaceae, Talinaceae, Loranthaceae, Velloziaceae, Nyctaginaceae, Ximeniaceae (récemment séparée des Olacaceae au sein des Santalales), Kirkiaceae (famille monogénérique séparée des Simaroubaceae), Welwitschiaceae, Myrothamnaceae, Moringaceae, Limeaceae, Kewaceae, Wellstediaceae, Codonaceae, Ehretiaceae (ces trois dernières issues du démembrement des Boraginaceae), toutes évidemment dans leur milieu naturel, le jardin botanique n’ayant constitué qu’une très courte introduction à cette largée tournée. On a aussi pu observer plusieurs genres relevant de la famille des Scrophulariaceae, finalement d’optimum austral (Aptosimum, Jamesbrittenia, Manuleopsis, Peliostomum), représentée en France par seulement trois genres spontanés, mais par plus de quinze autres en Namibie (Antherothamnus, Anticharis, Buddleja, Cromidon, Diascia, Diclis, Dischisma, Hebenstretia, Limosella, Lyperia, Manuela, Melanospermum, Nemesia, Phyllopodium, Selago, Sutera, Zaluzianskya).
Bibliographie
Benabid A. & Cuzin F., 1997. Populations de dragonnier (Dracaena draco subsp. ajgal Benabid et Cuzin) au Maroc : valeurs taxinomique, biogéographique et phytosociologique. Comptes rendus de l’Académie des sciences de Paris, Sciences de la vie, 320 : 267-277.
Craven P. & Marais Ch., 1995. Namib flora, Swakopmund to the Giant Welwitschia via Goanikontes. Gamsberg Macmillan, Windhoek, 128 p.
Foucault B. (de), 2023a. Un panorama formalisé des ethnosciences naturelles. Carnets botaniques 123 : 1-100, https://doi.org/10.34971/w804-7n97.
Foucault B. (de), 2023b. Miscellanées phytosociologiques IV : syntaxons nouveaux, validés ou complétés. Carnets botaniques 127 : 1-18 + 14 tableaux, https://doi.org/10.34971/1d8e-ky97.
Mannheimer C., 2012. Wildflowers of the central highlands of Namibia. Macmillan Namibia, Windhoek, 488 p.
Robert J., 2007. Socotra, un jardin botanique au naturel. Terre sauvage 232 : 25-33.
Takhtajan A., 1986.Floristic regions of the world. University of California Press, Berkeley, Los Angeles & London, 522 p.