Miscellanées phytosociologiques : syntaxons nouveaux, validés, complétés ou corrigés

Title

Phytosociological miscellanes: new, validated, completed or corrected syntaxons

Résumé

Cet article présente diverses associations végétales et deux alliances de lande (le Vaccinio myrtilli-Daboecion cantabricae et le Cytiso oromediterranei-Ericion cinereae) nouvelles, validées ou encore corrigées.

Abstract

This article presents some new or validated or even corrected plant associations and two heath alliances (Vaccinio myrtilli-Daboecion cantabricae and Cytiso oromediterranei-Ericion cinereae).

En 2008, puis 2018a, je présentais deux ensembles de validations de syntaxons invalides ou inédits. Le présent article en rapporte d’autres omis, complétés, nouveaux ou corrigés ; il s’agit le plus souvent d’associations, regroupées par grands types : fourrés, pelouses à thérophytes, prairies et pelouses vivaces et ourlets, végétation chasmophile, landes. La récente monographie de Brunerye (2020) offre aussi l’occasion de préciser la chorologie de certaines associations. La nomenclature taxonomique suit Flora Gallica (Tison & de Foucault, 2014).

Photo 2. Le Cytisophyllo sessilifolii-Genistetum cinereae colonisant une pelouse abandonnée dans le Diois ; © B. de Foucault.

1. Les fourrés et les forêts

Dans la synthèse des Betulo carpaticae-Alnetea viridis (de Foucault, 2012b), au niveau de la liste synsystématique et de la fiche 10-18, le syntaxon n° 33 a été malencontreusement daté de 1911 au lieu de 2011 (merci à Vincent Le Gloanec, du Conservatoire botanique national du Massif central, de m’avoir signalé cette erreur, que le comité de relecture n’avait pas non plus vue).

Dans la synthèse des Rhamno-Prunetea spinosae (de Foucault & Royer, 2016), l’auteur de la classe a été écrit ‘Tüxen 1952’, évidemment à corriger en ‘Tüxen 1962’.

Le Cytisophyllo sessilifolii-Genistetum cinereae a été décrit récemment de la Drôme (de Foucault, 2019c) ; malheureusement une erreur de mise en page non décelée lors de la relecture finale de ce document a fait que la photo 2 n’est qu’un double de la photo 1. On donne à la page précédente la photo 2 devant illustrer la dynamique d’une parcelle abandonnée menant à son envahissement par cette association arbustive.

Des fourrés à Genista cinerea ont été relevés aussi dans le Quercy blanc par Verrier (1984, deux relevés dans le tableau p. 638), mais il s’agit en fait de G. ausetana (Coulot & Rabaute, 2016 ; Kessler, 2020). Ces fourrés combinent G. ausetana, Juniperus communis subsp. c., Rubia peregrina subsp. p., Rubus cf. hirtus, Cornus sanguinea subsp. c., Quercus pubescens j, auxquels on peut ajouter, selon Kessler, Lonicera etrusca, Rhamnus alaternus subsp. a., Spiraea hypericifolia subsp. obovata. Ils restent à décrire plus complètement.

L’Ilici aquifolii-Buxetum sempervirentis a été récemment décrit des hêtraies-sapinières des Pyrénées audoises (de Foucault, 2019b). À quelques détails près, il coïncide avec le Buxo sempervirentis-Coryletum avellanae décrit antérieurement, mais à titre provisoire, par Corriol (2010) de sous-bois du piémont nord-pyrénéen ; on peut tout au plus séparer une race audoise différenciée par Hippocrepis emerus subsp. e., Rubia peregrina subsp. p. et Viburnum lantana et une race centre-pyrénéenne différenciée par Viburnum opulus.

Photo 1. Vue du Lonicero etruscae-Juniperetum communis à Erica scoparia au-dessus de Laurac (Aude) ; © B. de Foucault.

Dans un article relatant la découverte de Genista horrida dans le département de l’Aude (de Foucault et al., 2019), nous avions publié un tableau de cinq relevés de fourrés colonisant les pelouses des coteaux de la Piège, en limite du Lauragais, sans prendre alors parti sur leur interprétation définitive. Un nouveau relevé confirme bien sa valeur d’association originale ; les cinq relevés initiaux sont numérotés de 2019/1 à /5 (la plupart réalisés avec Anne Paris), le nouveau est le relevé 6 (Laurac, coteau entre la D 116 et la D 15, sous le puy de Faucher), tous réunis dans le tableau 1 qui décrit le Lonicero etruscae-Juniperetum communis B. Foucault & A. Paris ass. nov. hoc loco (photo 1), typus nominis hoc loco : relevé 2019/2 du tableau 1 hoc loco, qui accueille en moyenne 11,2 taxons par relevé. Il présente une variation à Erica scoparia subsp. s. sur substrat en voie d’acidification et relève du Rubo ulmifolii-Viburnion lantanae dans les Prunetalia spinosae et les Rhamno-Prunetea spinosae (de Foucault & Royer, 2016).

 

Le Sorbo ariae-Cytisetum scoparii est un fourré acidiphile pionnier décrit du versant sud de la Montagne noire (de Foucault, 2019b). Le nouveau relevé ci-dessous est inédit :

Verdun-en-Lauragais (Aude), N 43° 23’ 07,2’’, E 2° 04’ 56,5’’, 544 m, 100 %, 50 m², 18/09/2019, 9 taxons

  • Sorbo ariae-Cytisetum scoparii: Cytisus scoparius *s. 3, Ulex europaeus *e. 3, Ilex aquifolium 2, Sorbus aria j 1, Corylus avellana1, Lonicera periclymenum *p. 1,
  • autres taxons : Quercus pubescens j 2, Pteridium aquilinum 1, Castanea sativa j 2.

La récente monographie de Brunerye (2020 : photo en p. 160) montre sa présence possible en Corrèze.

 

Le Rubo idaei-Cytisetum oromediterranei est un fourré acidiphile pionnier décrit du Massif central (de Foucault, 2017b). Le nouveau relevé ci-dessous est inédit :

Mazan-l’Abbaye (Ardèche), bassin versant de la tourbière de Lalligier (dite aussi du Mas de Jean), N 44° 44’ 09,2’’, E 4° 07’ 14,2’’, 1 215 m, 100 %, 10 m², 02/09/2020, 6 taxons, photo 3

  • Rubo idaei-Cytisetum oromediterranei et Cytisetea scopario-striati Rivas Mart. 1975 : Cytisus oromediterraneus 5, scoparius *s. 2, Rubus idaeus 2,
  • autres taxons : Sorbus aucuparia *a. j 1, Acer pseudoplatanus j +, Fraxinus excelsior j +.

Photo 3. Le Rubo idaei-Cytisetum oromediterranei ; © B. de Foucault.

Dans une synthèse précédente (de Foucault & Royer, 2014), la classe des Franguletea alni avait été subdivisée en deux ordres, les Salicetalia auritae Doing ex Krausch 1968 et les Rubetalia plicati H.E. Weber in Ri. Pott 1995. Suite à leurs études sur des ronciers de l’est de la France, Royer et Ferrez (2017) ont choisi de reprendre la classe des Lonicero periclymeni-Rubetea plicati Haveman, Schaminée & Stortelder in Stortelder et al. 1993 pour y inclure les Rubetalia plicati de sorte que l’alliance du Frangulo alni-Pyrion cordatae Herrera, Fern.Prieto & Loidi 1991 se retrouve sans ordre de rattachement au sein des Franguletea alni. Pour résoudre cette difficulté, le tableau 2 a été dressé en vue d’une synthèse actualisée de la classe (d’après de Foucault & Royer, 2014, tableau 1, et de Foucault, 2018c ; voir ces références pour la source des syntaxons cités), selon la hiérarchie suivante :

FRANGULETEA ALNI Doing ex V. Westh. in V. Westh. & Den Held 1969

O.1. Salicetalia auritae Doing ex Krausch 1968

Fourrés hygrophiles à mésohygrophiles.

Alliance OMg. Osmundo regalis-Myricion gale Julve ex B. Foucault & J.-M. Royer 2014

Fourrés eury-atlantiques.

OMg1. Myrico gale-Salicetum atrocinereae Vanden Berghen 1969.

Omg2. Erico scopariae-Myricetum gale B. Foucault, Géhu & Géhu-Franck in B. Foucault & J.-M. Royer 2014.

Omg3. Osmundo regalis-Salicetum atrocinereae Braun-Blanq. & Tüxen 1952.

OMg4. Myricetum gale Osvald 1923.

Alliance Et. Ericion terminalis (Gamisans 2013) B. Foucault 2018

Fourrés corses.

Et1. « Sphagno subnitentis-Ericetum terminalis Gamisans, Reille, Guyot & Moulenc ex B. Foucault & J.‑M. Royer 2014 ».

Et2. « Drosero rotundifoliae-Ericetum terminalis + Thelypterido palustris-Ericetum terminalis Gamisans, Reille, Guyot & Moulenc 1998 ».

Et3. Carici microcarpae-Ericetum terminalis Litard. & Malcuit 1926.

Alliance Sc. Salicion cinereae T. Müll. & Görs ex H. Passarge 1961

Fourrés subatlantiques à continentaux.

Sc1. Betuletum humilis Steffen 1931.

Sc2. Salicetum pentandro-cinereae Almquist ex H. Passarge 1961.

Sc3. Frangulo alni-Salicetum cinereae Graebner & Hueck 1931.

Sc4. Frangulo alni-Populetum tremulae Felzines in J.-M. Royer, Felzines, Misset & Thévenin 2006.

Sc5. Frangulo alni-Salicetum auritae Tüxen 1937.

Sc6. « Sphagno fallacis-Salicetum auritae Bick ex Boeuf & Ritz in Bœuf 2014 ».

Alliance Saa. Salicion aurito-arenariae Bœuf in Bœuf, Simler, Holveck, Hum, Cartier & Ritz 2014

Fourrés oligotrophiles nord- à boréo-atlantiques arrière-dunaires.

Saa1. Salicetum cinereo-argenteae H.E. Weber & Preising in H.E. Weber 1998.

Saa2. Groupement à Salix arenaria – S. aurita.

O.2. Lonicero periclymeni-Franguletalia alni ord. nov. hoc loco

Fourrés oligotrophiles mésohygrophiles à mésoxérophiles à Frangula alnus subsp. a., Lonicera periclymenum subsp. p., Ulex europaeus subsp. e., Erica scoparia subsp. c., Rubus ulmifolius.

Typus nominis hoc loco : Frangulo alni-Pyrion cordatae Herrera, Fern.Prieto & Loidi 1991 (Stud. Bot. Univ. Salamanca 9 : 22).

Alliance FPc. Frangulo alni-Pyrion cordatae Herrera, Fern.Prieto & Loidi 1991

Alliance unique.

FPc1. Frangulo alni-Pyretum cordatae Herrera, Fern.Prieto & Loidi 1991.

FPc2. Erico scopariae-Franguletum alni Géhu & Géhu-Franck 1975.

FPc3. Ericetum scopario-erigenae Lahondère & Bioret 1996.

FPc4. Ulici europaei-Franguletum alni Gloaguen & Touffet ex B. Foucault 1988.

FPc5. Junipero communis-Franguletum alni B. Foucault in B. Foucault & J.-M. Royer 2014.

FPc6. Frangulo alni-Ilicetum aquifolii Géhu 1975.

 

Sur la base des travaux de Quézel (1965), a été récemment défini l’Acacietum seyal-raddianae (de Foucault, 2020e), un boisement steppique saharien ; des travaux systématiques sur le genre Acacia ont en fait montré que, dans cette partie de l’Afrique du Nord, A. seyal auct. est à nommer A. ehrenbergiana Hayne (Fennane et al., 2007 ; Médail & Quézel, 2018 ; African Plant Database, consulté le 27 août 2020), d’où la correction Acacietum ehrenbergio-raddianae nom. corr. hoc loco [syn. : Acacietum seyal-raddianae (Quézel 1965) B. Foucault 2020 (Evaxiana 7 : 46)]. Les deux Acacia éponymes relèvent actuellement du genre Vachellia (non encore retenu par Euro+Med Plantbase), sous respectivement V. flava et V. tortilis subsp. raddiana.

2. Les pelouses à thérophytes

Le « gr. à Aira praecox-A. caryophyllea » dégagé du tableau 45 de Braun-Blanquet & Tüxen (1952) par le présent auteur (de Foucault, 1999 : 61), à A. praecox, A. caryophyllea, Vulpia bromoides, rarement Logfia minima, n’est finalement pas significativement distinct de l’Airetum praecocis (Schwick. 1944) Krausch 1967 (Korneck, 1978) et peut donc lui être rattaché. Cette association relève du Thero-Airion praecocis Tüxen ex Oberd. 1957.

Les pelouses thérophytiques thermophiles à Arenaria controversa sont mal décrites, car elles ont le plus souvent été jusqu’à présent amalgamées aux pelouses vivaces avec lesquelles elles entrent en mosaïque (Verrier, 1982 ; Braque & Loiseau, 1994). Le tableau 3 tente une synthèse sur la base de ces travaux (colonnes BL1, d’après Braque & Loiseau, 1994, tableaux 1, sauf relevés 169 et 250, et 6 ; BL2, d’après Braque & Loiseau, 1994, tableaux 17, 18 et 19 ; V, d’après Verrier, 1982, tableau 2) et de trois relevés inédits de la Vienne (nos 1 à 3). Manifestement, deux syntaxons se distinguent, partageant surtout Arenaria controversa, Cerastium pumilum, Bombycilaena erecta, Bupleurum baldense, Medicago minima, Catapodium rigidum, Euphorbia exigua, Saxifraga tridactylites, Clinopodium acinos :

  • l’un différencié essentiellement par Hornungia petraea et Vulpia unilateralis, lié aux pelouses xérophiles du Berry (Braque & Loiseau, 1994) et atteignant la Vienne (relevés 1 à 3), Hornungio petraeae-Arenarietum controversae ass. nov. hoc loco, typus nominis hoc loco: composante thérophytique du relevé 131 du tableau 17 in Braque & Loiseau (1994, Soc. Bot. Centre-Ouest, NS, n° sp. 12 : 101), avec une variation différenciée par Linum catharticum et la variation typicum (incluant le type) différenciée par Draba verna, Catapodium rigidum, Erodium cicutarium subsp. c., Euphorbia exigua, Clinopodium acinos, Saxifraga tridactylites, Trifolium campestre, Alyssum alyssoides… ; les trois relevés de la Vienne se rattachent bien à cette seconde variation ;
  • l’autre différencié par Brachypodium distachyon, Trifolium scabrum s., Crucianella angustifolia, Crepis sancta, Teucrium botrys, Malva setigera, Linum strictum subsp. s., d’affinités plus méditerranéennes et lié aux pelouses xérophiles du Quercy (Verrier, 1982), Brachypodio distachyi-Arenarietum controversae B. Foucault & Verrier ass. nov. hoc loco, typus nominis hoc loco: composante thérophytique du relevé 7 du tableau 2 in Verrier (1982, Doc. Phytosoc., NS, VI hors texte).

Les quatre relevés de Charente-Maritime, région géographiquement intermédiaire entre les deux précédentes, publiés par Terrisse & Jourde (2005 : 101, relevés 1, 2, 5, 3) ne se rattachent ni à l’une ni à l’autre de ces deux associations.

Arenaria controversa est par ailleurs un taxon patrimonial du département de l’Aude (Plassart et al., 2016) ; on peut alors émettre l’hypothèse que l’association dont elle relève dans ce département est encore le Brachypodio distachyi-Arenarietum controversae.

 

Bromo ferronii-Tuberarietum guttatae B. Foucault ex hoc loco. Des données biologiquement complexes publiées par Provost (1978, tableau 2), avait été extrait le Bromo ferronii-Tuberarietum guttatae B. Foucault 1995 (Bull. Soc. Bot. N. France 48 (4) : 51), mais ce nom est invalide faute de désignation d’un type ; on le valide ici en désignant comme typus nominis hoc loco la composante thérophytique du relevé 20 du tableau 2 in Provost (1978, Colloq. Phytosoc. VI hors texte). En retravaillant le tableau cité, on peut en outre séparer les variations suivantes :

  • inops subass. nov. hoc loco, typifié par le relevé 7 (typus nominis hoc loco) du tableau 2 in Provost (1978, Phytosoc. VI hors texte), défini plutôt négativement, Tuberaria guttata et divers taxons de la combinaison caractéristique (Moenchia erecta, Vulpia bromoides, Logfia minima…) étant faiblement représentés ; cette variation caractérise surtout des substrats très minces et très caillouteux, peu propices à l’expression optimale de la végétation ;
  • typicum, typifié par le type de l’association, différencié par Aphanes australis, Sagina apetala a., Moenchia erecta, Vulpia bromoides, Erodium cicutarium s. l., Crassula tillaea, Trifolium suffocatum, T. bocconei, Lotus angustissimus, Logfia minima…, correspondant à l’optimum floristique et écologique de l’association, avec deux variantes, l’une à Trifolium subterraneum, Crassula tillaea optimal, Scleranthus annuus s. l. et Ornithopus perpusillus dans les lieux plus piétinés, la seconde à Trifolium glomeratum et Cerastium semidecandrum dans les lieux plus protégés des influences biotiques ; cette sous-association caractérise surtout des substrats plus profonds, plus limoneux et bien drainés ;
  • juncetosum capitati subass. nov. hoc loco, typifié par la composante thérophytique du relevé 39 (typus nominis hoc loco) du tableau 2 in Provost (1978, Phytosoc. VI hors texte), différencié par Juncus capitatus, Radiola linoides et Hypericum humifusum, avec régression de Tuberaria guttata et Crassula tillaea, développé sur des substrats plus rétentifs en eau de pluie (transition vers les Nanocyperetalia flavescentis Klika 1935).

Cette association relève du Tuberario guttatae-Airion praecocis B. Foucault 1999.

 

Le « Carici nitidae-Crepidetum suffrenianae Molin. 1934 » est une pelouse provençale (environ 600 à 1 000 m d’altitude) développée sur sables dolomitiques, biologiquement complexe, synthétisée telle quelle dans les Stipellulo-Brachypodietea distachyi par Argagnon (à paraître, sub Stipo capensis-Trachynietea distachyae), où l’on peut pourtant distinguer (d’après Molinier, 1934, tableau XIII, 17 relevés) une composante vivace qu’on peut subdiviser en deux syntaxons (relevés 1 à 5 d’un côté, relevés 6 à 17 d’un autre ; présences séparées par -, le signe / représentant une absence) à Carex liparocarpos subsp. l. (présences V-V), Galium corrudifolium (V-V), Poa bulbosa subsp. b. (V-V), Helianthemum italicum (V-V), Sedum ochroleucum (V-V), Festuca gr. ovina (V-V), Thymus vulgaris subsp. v. (V-IV), Centaurea paniculata s. l. (V-III), Sedum album (V-III), Armeria arenaria subsp. bupleuroides (IV-II), Brachypodium retusum (III-II), Carex humilis (II-II), Echinops ritro (II-I), présentant deux variations :

  • variation 1 (relevés 1 à 5) différenciée par Poterium verrucosum (IV-/), Stachys recta r. (IV-/), Ononis natrix (IV-/), Helichrysum stoechas subsp. s. (III-+), Linum narbonense (II-+), Helianthemum hirtum (II-/) ;
  • variation 2 (relevés 6 à 17) différenciée par Cerastium arvense suffruticosum (I-V), Achillea tomentosa (/-III), Stipa pennata (/-III), Koeleria vallesiana subsp. v. (/-III), Helianthemum apenninum (I-III), Sedum acre (/-III), Teucrium chamaedrys (/-III), T. aureum (/-II), Phleum nodosum (/-I).

Cette pelouse vivace peut être décrite sous le nom de Sedo ochroleuci-Caricetum liparocarpi (Molin. 1934) ass. nov. hoc loco, caractérisée localement par Carex liparocarpos subsp. l., Galium corrudifolium, Poa bulbosa subsp. b., Helianthemum italicum, Sedum ochroleucum, S. album, Festuca gr. ovina, Thymus vulgaris subsp. v., Centaurea paniculata s. l., Armeria arenaria subsp. bupleuroides, Brachypodium retusum, Carex humilis, typus nominis hoc loco : composante vivace du relevé 1 du tableau XIII in Molinier (1934, Études phytosociologiques et écologiques en Provence occidentale : 138). Elle varie en typicum (variation 1), typifié par le type de l’association, différencié par Poterium verrucosum, Stachys recta subsp. r., Ononis natrix, Helichrysum stoechas subsp. s., Linum narbonense, Helianthemum hirtum, et cerastietosum suffruticosi subass. nov. hoc loco (variation 2), typifié par le relevé 8 du tableau XIII in Molinier (1934, Études phytosociologiques et écologiques en Provence occidentale : 138), différencié par le taxon éponyme, Achillea tomentosa, Stipa pennata, Koeleria vallesiana subsp. v., Helianthemum apenninum, Sedum acre, Teucrium chamaedrys, T. aureum. Il faudrait déterminer précisément la sous-espèce de Centaurea paniculata et surtout le Festuca de cette association, ce que n’a pu préciser Argagnon (o. c.) ; il pourrait s’agir de F. inops ou de F. cinerea ; cette pelouse vivace paraît intermédiaire entre Sedion micrantho-sediformis, relevant des Sedo albi-Scleranthetea biennis, et une garrigue des Rosmarinetea officinalis.

Dans la mosaïque de cette pelouse apparaît aussi une composante thérophytique avec deux variations (mêmes conventions que pour la composante vivace), caractérisée par Crepis suffreniana (V-V), Arenaria leptoclados (V-V), Cerastium pumilum (V-IV), Minuartia hybrida subsp. tenuifolia (V-III), Saxifraga tridactylites (V-III), Bupleurum baldense (III-IV), Medicago minima (IV-III), Vulpia ciliata (III-III), Draba verna (III-III), Anthyllis vulneraria subsp. rubriflora (IV-II), Helianthemum salicifolium (II-III), Trifolium stellatum (II/II), Linum strictum subsp. s. (II-I), Filago germanica (I-II), Anisantha madritensis (I-II), Galium verticillatum (I-I)…, présentant aussi deux variations :

  • variation 1 (relevés 1 à 5) différenciée par Lysimachia linum-stellatum (V-+), Trifolium campestre (V-+), Plantago arenaria (IV-/), Apera interrupta (III-/), Viola kitaibeliana (III-/), Trifolium arvense (III-/), Clypeola jonthlaspi (III/-+), Silene conica (III-/), Phleum arenarium (II-/) ;
  • variation 2 (relevés 6 à 17) différenciée par Vulpia unilateralis (-/III), Scandix australis a. (-/III), Trifolium scabrum subsp. s. (I/III), Galium parisiense (/-III), Valantia muralis (/-III), Petrorhagia prolifera (/-III), Clinopodium acinos (/-III), Alyssum simplex (I-III), Parentucellia latifolia (/-II), Crepis setosa (/-II), C. foetida s.l. (/-II), Veronica arvensis (/-II)…

Cette pelouse thérophytique relevant du Brachypodion distachyi peut être décrite sous le nom de Parentucellio latifoliae-Crepidetum suffrenianae (Molin. 1934) Julve ex hoc loco [syn. : Parentucellio latifoliae-Crepidetum suffrenianae (Molin. 1934) Julve 1993 (Lejeunia, NS, 140 : 26) nom. inval. (art. 3b)], caractérisée localement par Crepis suffreniana, Arenaria leptoclados, Cerastium pumilum, Minuartia hybrida subsp. tenuifolia, Saxifraga tridactylites, Bupleurum baldense, Medicago minima, Vulpia ciliata, Anthyllis vulneraria subsp. rubriflora, Helianthemum salicifolium, Trifolium stellatum, typus nominis hoc loco : composante thérophytique du relevé 8 du tableau XIII in Molinier (1934, Études phytosociologiques et écologiques en Provence ocidentale : 138). Elle varie en typicum (variation 2), typifié par le type de l’association, différencié par Vulpia unilateralis, Scandix australis subsp. a., Trifolium scabrum subsp. s., Galium parisiense, Valantia muralis, Petrorhagia prolifera, Clinopodium acinos, Alyssum simplex, Parentucellia latifolia, en mosaïque avec le Sedo ochroleuci-Caricetum liparocarpi cerastietosum suffruticosi, et lysimachietosum lini-stellati subass. nov. hoc loco (variation 1), typus nominis hoc loco : composante thérophytique du relevé 1 du tableau XIII in Molinier (1934, Études phytosociologiques et écologiques en Provence ocidentale : 138), différencié essentiellement par Lysimachia linum-stellatum, Trifolium campestre, T. arvense, Plantago arenaria, Apera interrupta, Viola kitaibeliana, Clypeola jonthlaspi, Silene conica, Phleum arenarium, en mosaïque avec le Sedo ochroleuci-Caricetum liparocarpi typicum.

 

Le « Sedo-Arabidetum vernae » décrit par Braun-Blanquet et al. (1952b : 161) est une autre association provençale biologiquement complexe, où l’on peut séparer :

  • une composante vivace paucispécifique à Sedum album (V), Festuca ovina (IV), Thymus vulgaris subsp. v. (III), Sedum sediforme (III), S. ochroleucum (II), relevant clairement du Sedion micrantho-sediformis et proche du Sedetum ochroleuco-sediformis B. Foucault ex B. Foucault, Noble, J.-M. Royer & Ferrez in J.-M. Royer & Ferrez 2018 ; il faudrait toutefois poursuivre son étude et notamment déterminer précisément le Festuca du groupe ovina;
  • une riche composante thérophytique qui mêle des taxons caractérisant le Brachypodion distachyi et le Valantio-Galion muralis (de Foucault, 2009).

 

Le Sclerantho annui-Tuberarietum guttatae (P. Allorge 1922) ass. nov. hoc loco est une pelouse thérophytique acidiphile subthermo-atlantique à Tuberaria guttata, Aira caryophyllea, Ornithopus perpusillus, Erodium cicutarium subsp. c., Cerastium semidecandrum, Teesdalia nudicaulis, Trifolium arvense, Logfia minima, Spergula arvensis, plus rarement Crassula tillaea, Vicia lathyroides, Mibora minima (d’après Allorge, 1922, tableau XV ; Frileux, 1978, tableau 3 ; Wattez et al., 1978, tableau 4), typus nominis hoc loco : composante thérophytique du relevé 1 du tableau 3 in Frileux (1978, Colloq. Phytosoc. VI : 175). Cette association relève du Tuberario guttatae-Airion praecocis B. Foucault 1999.

 

Le Teesdalio nudicaulis-Sperguletum morisonii Julve ex B. Foucault & Julve hoc loco [syn. : Spergulo vernalis-Teesdalietum nudicaulis Julve 1993 (Lejeunia, NS, 140 : 24) nom. inval. (art. 3b)] est une pelouse thérophytique acidiphile subatlantique à subcontinentale à Spergula morisonii (= S. vernalis), Teesdalia nudicaulis, Aira praecox, plus rarement Logfia minima, souvent associée à des pelouses continentales vivaces à Corynephorus canescens (« Spergulo vernalis-Corynephoretum canescentis Tüxen 1937 »), typus nominis hoc loco : composante thérophytique du relevé 19 du tableau 2 in Krausch (1968, Mitt. Florist.-soziol. Arbeitsgem. 13 hors texte). Reconnaissable aussi chez Korneck (1978, tableau 79), cette association relève du Thero-Airion praecocis Tüxen ex Oberd. 1957.

 

Dans sa contribution à la connaissance des « colonies xérothermiques » de l’Auvergne, Luquet (1937) décrit deux pelouses thermophiles vivaces auxquelles sont associées des composantes thérophytiques. Ces dernières sont synthétisées dans le tableau 4 et combinent des taxons plutôt basiphiles et des taxons acidiphiles, ce qui est à relier aux caractères chimiques des roches mères volcaniques ; elles partagent Arenaria serpyllifolia (+ A. leptoclados ?), Cerastium pumilum, Trifolium arvense, T. striatum ; ce sont :

  • le Trifolio arvensis-Medicaginetum minimae (Luquet 1937) nov. hoc loco, association à Medicago minima, M. monspeliaca, Trifolium arvense, T. scabrum subsp. s., T. campestre, Bombycilaena erecta, Petrorhagia prolifera, Alyssum alyssoides, Bupleurum baldense (tableau 4 : colonne TMm, d’après Luquet, 1937, tableaux I et III), typus nominis hoc loco: composante thérophytique du relevé 5 du tableau I in Luquet (1937, Les colonies xérothermiques de l’Auvergne hors texte), développée entre 400 et 800 m d’altitude avec une moyenne de 600 m, en lien avec le Koelerio vallesiacae-Helianthemetum apennini ;
  • Myosotido strictae-Saxifragetum tridactylitae (Luquet 1937) nov. hoc loco, association à Saxifraga tridactylites, Myosotis stricta, Draba verna, Veronica arvensis, Holosteum umbellatum, Teesdalia nudicaulis (tableau 4 : colonne MSt, d’après Luquet, 1937, tableau IV), typus nominis hoc loco: composante thérophytique du relevé 5 du tableau IV in Luquet (1937, Les colonies xérothermiques de l’Auvergne hors texte), développée entre 600 et 1 150 m d’altitude avec une moyenne de 950 m, donc plus alticole que le précédent, en lien avec une pelouse à Festuca « ovina » définie ultérieurement sous le nom de Phleo phleoidis-Festucetum lemanii Billy ex Loiseau & Felzines 2010.

Ces deux associations thérophytiques sont à rattacher au Clinopodio acini-Arenarion serpyllifoliae B. Foucault 1989 au sein des Stipellulo capensis-Brachypodietea distachyi Brullo in Brullo et al. 2001 (de Foucault, 1999).

 

Le « Teesdalio nudicaulis-Corynephoretum canescentis » des sables siliceux du bassin d’Apt a été décrit par Aubert & Loisel (1971), puis repris par Loisel (1976). C’est un syntaxon biologiquement complexe, dont on peut extraire deux composantes thérophytiques, bien caractérisées et partageant Tuberaria guttata, Cerastium brachypetalum, Teesdalia coronopifolia, Trifolium angustifolium, Vicia lathyroides, Ornithopus compressus, Hypochaeris glabra, Linaria pelisseriana, Moenchia erecta, Aira provincialis (tableau 5) :

  • l’Alysso alyssoidis-Tuberarietum guttatae (Aubert & R.J. Loisel 1971) nov. hoc loco (syntaxon ATg, d’après Loisel, 1976, tableau XVII : relevés 255 à 264 et 274 à 284, à Alyssum alyssoides, Arenaria serpyllifolia, Myosotis ramosissima subsp. r., Draba verna, Trifolium campestre, Mibora minima, Galium parisiense, Teesdalia nudicaulis, Crassula tillaea, Spergula pentandra, Veronica arvensis, typus nominis hoc loco: composante thérophytique du relevé 5 du tableau IX in Aubert & Loisel (1971, Ann. Univ. Provence XLV, sci., hors texte) ; peu d’informations écologiques sont fournies par les auteurs : d’après le mélange de flore acidiphile et de flore basiphile, il est permis de penser que les sables portant ce syntaxon sont moins acidifiés que ceux du syntaxon suivant ;
  • le Logfio gallicae-Teesdalietum coronopifoliae (Aubert & R.J. Loisel 1971) nov. hoc loco (syntaxon LTc, d’après Loisel, 1976, tableau XVII : relevés 265 à 273, où le lot commun de taxons est associé à Logfia gallica, Scleranthus annuus s. l., Vulpia ciliata s. l., Spergula arvensis, Galium divaricatum, typus nominis hoc loco: composante thérophytique du relevé 14 du tableau IX in Aubert & Loisel (1971, Ann. Univ. Provence XLV, sci., hors texte), sur sables assez fortement acides.

La première association est reliée au Poo bulbosaeCorynephoretum canescentis (de Foucault, 2021b), La seconde, combinant Corynephorus canescens (V), Rumex acetosella (V), Jasione montana (III), Genista pilosa (II), Alkanna matthioli (I), Festuca gr. ovina (I), Pilosella officinarum (I), est floristiquement moins fortement caractérisée. Ces deux pelouses relèvent de l’Alkanno matthioliCorynephorion canescentis.

Photo 4. Vue de l’Euphorbio exiguae-Lythretum hyssopifoliae audois, avec Blackstonia perfoliata, Lythrum hyssopifolia ; E. exigua est à gauche et vers le haut ; © B. de Foucault.

L’Euphorbio exiguae-Lythretum hyssopifoliae a été décrit par Misset (in Royer et al., 2006) de l’Ardenne primaire et de l’Argonne ; cette association thérophytique hygrophile liée à des chemins peu fréquentés soumis à des suintements d’eau temporaires avait alors été classée dans le Nanocyperion flavescentis. Ultérieurement, dans la synthèse des Juncetea bufonii B. Foucault 1988 (de Foucault, 2013), elle a été placée dans le Centaurio pulchelli-Blackstonion perfoliatae (Müller-Stoll & Pietsch 1965) B. Foucault 1988, notamment sur la base de la présence de Linum catharticum et Centaurium pulchellum et malgré l’absence de Blackstonia perfoliata. De manière surprenante, cette association, ou au moins une forme locale très voisine, a été observée dans l’Aude (tableau 6 ; photo 4). On note la présence de B. perfoliata, qui confirme la place de ce syntaxon dans le système hiérarchique de la classe. Il semble que la forme du Nord-Est (synthétisée dans la colonne de droite du tableau 6, d’après Royer et al., 2006, tableau 5) soit plus acidiphile que la forme audoise, mais il ne paraît pas nécessaire de séparer deux associations distinctes. Il est possible que la pelouse hygrophile à Blackstonia perfoliata – Lythrum hyssopifolia observée à Carcassonne et Roullens (toujours dans l’Aude ; de Foucault, 2019a : 165) puisse être aussi rattachée à cette association, toutefois E. exigua y manque.

 

Le Trago racemosi-Euphorbietum prostratae est une association thermophile de lieux piétinés décrite de l’Aude (de Foucault, 2018c) ; le relevé suivant en offre un nouvel exemple :

Couiza (Aude), parking devant le château des Ducs de Joyeuse, N 42° 56’ 41,5’’, E 2° 15’ 16,2’’, 225 m, 11/09/2019, 9 taxons

  • Trago racemosi-Euphorbietum prostratae et Polygono-Poetea annuae Rivas Mart. 1975 : Tragus racemosus 3, Portulaca oleracea 3, Polygonum aviculare s. l. 2, Euphorbia prostrata 1, Eleusine indica +,
  • autres taxons : Chenopodium vulvaria 3, Erigeron sumatrensis 1, Lactuca saligna +, Digitaria sanguinalis +.

3. Les prairies et pelouses vivaces et les ourlets

Voir aussi en 2 le Sedo ochroleuci-Caricetum liparocarpi (Molin. 1934) B. Foucault.

Le Brachypodio sylvatici-Schedonoretum gigantei B. Foucault & Frileux ex hoc loco, ourlet hygro-eutrophile vivace, avait été initialement décrit à titre provisoire (de Foucault & Frileux, 1983, Colloq. Phytosoc. VIII : 320, sub Brachypodio sylvatici-Festucetum giganteae) malgré la présence d’un tableau de trente relevés. Ce syntaxon a été repris par Gillet (1986), de Foucault (1998), puis Royer et al. (2006), Catteau et al. (2010) et Ferrez et al. (2011), toujours sans aucune validation. On le valide donc définitivement ici en retenant ce typus nominis hoc loco : relevé 4 du tableau XII in de Foucault & Frileux (1983, Colloq. Phytosoc. VIII hors texte). Il varie en

  • typicum (relevés 1 à 14 du tableau cité, incluant le type de l’association), différencié par Viola reichenbachiana, Fragaria vesca, Cirsium oleraceum, Potentilla sterilis, des situations assez naturelles ;
  • urticetosum dioicae subass. nov. hoc loco (relevés 15 à 30), typus nominis hoc loco: relevé 26 du tableau XII in de Foucault & Frileux (1983, Phytosoc. VIII hors texte), différencié par Urtica dioica subsp. d., Ranunculus repens, Rumex sanguineus, Stachys sylvatica, Lamium album, des situations plus eutrophisées.

 

Dans le J. Bot. Soc. Bot. France 59 (classe des Nardetea strictae), le Trifolio alpini-Nardetum strictae a été attribué à Thébaud 2008, d’après Thébaud et al. (2014 : 236). En toute rigueur nomenclaturale, ce nom devrait cependant être écrit Trifolio alpini-Nardetum strictae Thébaud, Schaminée & Hennekens ex Thébaud 2008 puisqu’évoqué de façon invalide dans Thébaud et al. (1992). Cette correction fait suite à un message de V. Le Gloanec (CBN du Massif central).

 

En domaine sciaphile, signalons encore que le Tractemo lilio-hyacinthi-Erythronietum dentis-canis décrit de terrasses alluviales eutrophes de la Montagne noire (de Foucault, 2020e) pourrait exister aussi en Corrèze d’après des données de Brunerye (2020 : 296).

 

Le Trollio europaei-Molinietum caeruleae, syntaxon jurassien, a souvent été référencé Guin. 1955, en lien avec la date de publication de la notice de la carte au 1/20 000e de la végétation de Pontarlier 5-6 (reprise en annexe de Guinochet, 1973). Ferrez et al. (2011) ont avec raison repris la date de 1950, mais avec une légère erreur puisqu’attribué à Guinochet & Lemée, alors qu’il est bien indiqué Guinochet à la p. 571 de cette publication ; le nom doit donc définitivement s’écrire : Trollio europaei-Molinietum caeruleae Guin. in Guin. & G. Lemée 1950, la référence de publication étant Rev. Gén. Bot. 57 : 571. Gallandat (1982), sur la base d’une large documentation issue de la littérature et du terrain (96 relevés), définit et valide diverses sous-associations. Le néotype de l’association est le relevé 23 du tableau 23 in Gallandat (1982, Mat. Levé Gébot. Suisse 58, annexe), désigné par cet auteur par le signe * dans son tableau 23 ; on retient cette variation comme le typicum puisque c’est la seule valide (sub swertietosum perennis) dans le travail cité de Guinochet & Lemée.

On ne conserve pas comme variation de cette association la sous-association juncetosum acutiflori Bailly in Ferrez et al. (2011 : 210), connue d’un unique relevé, franchement acidiphile, dans laquelle manquent trop de taxons caractérisant le Molinion caeruleae ; il semble s’agir plutôt d’un syntaxon à rattacher au Junco acutiflori-Molinienion caeruleae B. Foucault & Géhu ex B. Foucault 2010, dont le statut est à consolider.

 

L’Hyperico linariifolii-Sedetum anglici B. Foucault ex B. Foucault, J.-M. Royer & Ferrez in J.-M. Royer & Ferrez 2018, initialement décrit du Massif armoricain (Royer & Ferrez, 2018 : 223 ; photo 5, du Morbihan), atteint aussi la montagne corrézienne (Brunerye, 2020 : 119).

Photo 5. L’Hyperico linariifolii-Sedetum anglici dans le Morbihan ; © B. de Foucault

Au sein du complexe de Sedum anglicum, la tendance actuelle (Flora Gallica, Flora Iberica) est à la simplification et la non-reconnaissance de la subsp. pyrenaicum, de sorte que la mutation du Sedion pyrenaici Tüxen ex Rivas Mart., T.E. Díaz, Fern.Prieto, Loidi & Penas in T.E. Díaz & Fern.Prieto 1994 (Itinera Geobot. 8 : 360) en Sedion anglici fait de ce dernier un homonyme illégitime du Sedion anglici Braun-Blanq. in Braun-Blanq. & Tüxen 1952 (Veröff. Geobot. Inst. Rübel Zürich 25 : 340). On propose de le renommer (art. 44) en Sedion brevifolio-anglici (Tüxen ex Rivas Mart., T.E. Díaz, Fern.Prieto, Loidi & Penas in T.E. Díaz & Fern.Prieto 1994) nom. nov. hoc loco, typus nominis hoc loco : le même que le type du Sedion pyrenaici, soit l’Agrostio durieui-Sedetum pyrenaici Rivas Mart., T.E. Díaz, Fern.Prieto, Loidi & Penas 1984 (Los Picos de Europa : la vegetación de la alta montaña cantábrica : 150) désigné par Rivas-Martínez et al. in Díaz & Fernandez Prieto 1994 (Itinera Geobot. 8 : 360) et muté ici en Agrostio durieui-Sedetum anglici.

 

Du massif de Biot (Alpes-Maritimes), Lapraz (1978) a décrit le Tuberario guttatae-Plantaginetum afrae, évoqué dans un récent compte-rendu de session de la Société botanique de France en Provence (de Foucault, 2021a). Cette association thérophytique est en mosaïque avec une pelouse vivace correspondant à la liste synthétique suivante (sur 36 relevés) :

  • combinaison caractéristique : Serapias lingua V, Prospero autumnalis V, Poa bulbosa *b. V, Dactylis glomerata *hispanica IV, Thymus vulgaris *v. IV, Romulea columnae *c. III, Ranunculus paludosus III, Allium sphaerocephalon *s. III, Heteropogon contortus III, Kengia serotina II, Convolvulus cantabrica II, Leontodon tuberosus II, Sedum ochroleucum II, Galium corrudifolium II, Fumana thymifolia II, Bunium bulbocastanum II, Phleum nodosum II,
  • autres taxons : Cistus monspeliensis V, Lavandula stoechas *s. V, Isoetes duriei I, Erica arborea j I, Hyparrhenia hirta I, Bothriochloa ischaemum I, Arisarum vulgare I, Paragymnopteris marantae I, Selaginella denticulata I, Bellis sylvestris I, Spiranthes spiralis I et des taxons de présence + ou r ;

cette pelouse, un peu à la charnière des Serapiadetea cordigero-linguae plutôt acidiphiles et des Rosmarinetea officinalis plutôt basiphiles, peut être décrite sous le nom de Romuleo columnae-Serapiadetum linguae (Lapraz 1978) ass. nov. hoc loco, typus nominis hoc loco : composante vivace du relevé 4 du tableau in Lapraz (1978, Riviera Sci. (3-4) : 46-47). Elle offre des liens potentiels vers une lande des Cisto-Lavanduletea stoechadis à rechercher et étudier sur ce massif.

 

Décrit surtout des Cévennes (de Foucault, 2017b), le Sclerantho perennis-Plantaginetum holostei est présent aussi en Montagne noire :

Roquefère (Aude), entre la chapelle Saint-Sernin et la cascade de Cubserviès, N 43° 23’ 55,6’’, E 2° 22’ 14,4’’, 758 m, 02/06/2019, 70 %, 4 m², 8 taxons

  • Sclerantho perennis-Plantaginetum holostei et Sedo-Scleranthetea biennis Braun-Blanq. 1955 : Plantago holosteum 3, Rumex acetosella 2, Scleranthus perennis 2, Sedum anglicum 2, Jasione montana 2, Hypericum linariifolium 1,
  • autres taxons : Sedum hirsutum 1, Cytisus oromediterraneus j 1.

 

Le Lysimachio ephemeri-Molinietum caeruleae B. Foucault 2017 a été décrit de l’Aude sur la base de huit relevés et bien séparé des Lysimachio ephemeri-Scirpoidetum holoschoeni Rivas Goday & Borja 1961 et Carici mairei-Lysimachietum ephemeri B. Foucault 2017 ibériques (de Foucault, 2017a). Le tableau 7 en rapporte deux nouveaux relevés de l’Aude et des Pyrénées-Orientales, associé à une nouvelle illustration (photo 6). À Artigues, on note aussi un lien spatial avec le Blackstonio perfoliatae-Isolepidetum cernuae B. Foucault 2019 thérophytique (de Foucault, 2019b).

 

Au niveau des ourlets thérophytiques, on peut reconnaître le Moehringio trinerviae-Geranietum robertiani Gillet in Ferrez 2009 chez Brunerye (2020 : 298).

Photo 6. Nouvelle vue du Lysimachio ephemeri-Molinietum caeruleae audois ; Lysimachia ephemerum fleuri au premier plan ; © B. de Foucault.

Le tableau 8 rapproche quatre relevés inédits d’une pelouse mésotrophile mésophile étudiée sur le versant sud de la Montagne noire. Elle combine essentiellement Viola bubanii, Prunella hastifolia, Agrostis capillaris var. c., Centaurea decipiens, Danthonia decumbens subsp. d., Euphrasia officinalis subsp. rostkoviana, Festuca rubra subsp. r., Leontodon hispidus subsp. h., Knautia arvernensis, Polygala vulgaris subsp. v., Thymus pulegioides, Galium pumilum, G. verum subsp. v., Helianthemum nummularium, Pilosella officinarum, Potentilla erecta, Briza media subsp. m., Lotus corniculatus subsp. c. Scabiosa columbaria ; en automne on pourrait encore y rencontrer Crocus nudiflorus, absent de nos relevés. Associée à des boisements de Fagus sylvatica, elle colonise le haut d’un beau système tourbeux qui a déjà fait l’objet d’une monographie phytosociologique (de Foucault, 2018b) et elle avait été antérieurement observée mais non relevée (Fallour et al., 2013). La combinaison de taxons acidiphiles et d’autres plutôt neutro-basiphiles (Euphrasia officinalis subsp. rostkoviana, Leontodon hispidus subsp. h., Galium pumilum, G. verum subsp. v., Helianthemum nummularium, Scabiosa columbaria) oriente son placement au sein du Violion caninae Schwick. 1944, des Nardetalia strictae Oberd. ex Preising 1950 et des Nardetea strictae Rivas Goday in Rivas Goday & Rivas Mart. 1963 (de Foucault, 2012a). Un groupe de taxons caractérisant les prairies des Arrhenatheretea elatioris traduit des influences biotiques (pâturage extensif surtout). Clairement, il s’agit d’une pelouse originale qui peut être décrite sous le nom de Violo bubanii-Prunelletum hastifoliae ass. nov. hoc loco, typus nominis hoc loco : relevé 1 du tableau 8 hoc loco (photo 7). Accueillant en moyenne 36 taxons par relevé, elle a été observée autour de 815 m d’alitude. On note une petite variante mésohygrophile à Betonica officinalis (= Stachys officinalis), Succisa pratensis et Juncus acutiflorus qui rappelle les « prairies à Stachys officinalis et Succisa pratensis » classiques dans les systèmes prairiaux mésophiles (de Foucault, 1989 : 80).

Photo 7. Vue du Violo bubanii-Prunelletum hastifoliae de la Montagne noire ; © B. de Foucault.

Dans la continuité des pelouses des Nardetea strictae, on peut faire maintenant le point sur les syntaxons placés dans les Udo-Nardetalia strictae Quézel 1953. Ce nom illégitime (art. 34) a été changé en Sagino nevadensis-Nardetalia strictae (Quézel 1953) B. Foucault 2012 (de Foucault, 2012a), muté ici en Sagino saginoidis-Nardetalia strictae car Sagina saginoides subsp. nevadensis n’est plus reconnu comme distinct (Euro+Med Plantbase, Flora Iberica). Le tableau 9 (nomenclature selon Euro+Med PlantBase) dresse une synthèse des alliances de cet ordre sur la base des associations suivantes, montrant aussi que le Trifolion thalii peut être subdivisé en deux alliances.

Alliance Pn : Plantaginon nivalis Quézel 1953 (Mem. Soc. Brot. 9 : 49, sub Plantaginion thalackeri)

Pelouses ibéro-névadéennes à Plantago nivalis, Lotus glareosus, Agrostis nevadensis, Scorzoneroides microcephala, Festuca iberica subsp. i., Jasione crispa subsp. tristis, Herniaria boissieri, Gentiana boryi, Meum athamanticum

Lectotypus nominis hoc loco : Armerio splendentis-Agrostietum nevadensis Quézel 1953 (Mem. Soc. Brot. 9 : 60).

Pn1. Nardo strictae-Festucetum ibericae Quézel 1953 (Quézel, 1953, tableau 15).

Pn2. Armerio splendentis-Agrostietum nevadensis Quézel 1953 (Ibid., tableau 17, sub Statici splendentis-Agrostidetum nevadensis).

Pn3. Vaccinio uliginosi-Ranunculetum acetosellifolii Quézel 1953 (Ibid., tableau 16).

Pn4. Plantagini subulatae-Festucetum ibericae Gómez-Mercado, F. Valle & Mota 1995 (Gómez-Mercado et al., 1995, tableau 5, sub Plantagini granatensis-Festucetum ibericae).

 

Alliance Tt. Trifolion thalii Quézel 1953 (Mém. Soc. Sci. Nat. Maroc 50 : 28, sub Trifolion humilis)

Pelouses oro-nord-africaines de pozzines suintantes (mais pas aussi hygrophiles que les bas-marais des Caricenea intricatae ; de Foucault, 1984) du Haut Atlas siliceux à Trifolium thalii, Festuca iberica subsp. yvesiana, F. yvesii, F. deserti subsp. marocana, Agrostis atlantica, Lepidium hirtum subsp. atlanticum, Myosotis atlantica, Rumex atlanticus, Narcissus bulbocodium, Scorzoneroides atlantica… et partageant avec le Plantaginion nivalis des taxons caractérisant la classe des Nardetea strictae.

Lectotypus nominis hoc loco : Comastomato tenelli-Agrostietum rupestris Quézel 1957 (Encycl. Biol. Ecol. 10 : 265).

Tt1. Festuco yvesianae-Nardetum strictae Quézel 1957 (Quézel, 1957, tableau XXVI).

Tt2. Comastomato tenelli-Agrostietum rupestris Quézel 1957 (Ibid., tableau XXVII, sub Gentiano tenellae-Agrostidetum atlantis).

Tt3. Heliocauto atlanticae-Poetum alpinae Quézel 1957 (Ibid., tableau XXVIII, sub Anacyclo atlantici-Poetum alpinae).

Tt4. Rorippo atlanticae-Potentilletum tornezyanae Quézel 1957 (Ibid. : 276).

 

Alliance TRa. Trifolio thalii-Ranunculion aurasiaci B. Foucault all. nov. hoc loco

Typus nominis hoc loco : Taraxaco atlantici-Festucetum hystricis Quézel 1952 (Mém. Soc. Sci. Nat. Maroc 50 : 28).

Pelouses oro-nord-africaines de pozzines sèches des Haut et Moyen Atlas à Ranunculus aurasiacus, Koeleria vallesiaca, Poa bulbosa subsp. b. reliées au Trifolion thalii, mais s’en distinguant par l’absence ou la rareté des taxons caractérisant la classe des Nardetea strictae ; cette alliance ne se rattache donc à l’ordre que par enchaînement via le Trifolion thalii.

TRa1. Trifolio repentis-Deschampsietum cespitosae Quézel 1957 (Quézel, 1957 : 277).

TRa2. Gentianopsio ciliatae-Festucetum yvesianae Quézel 1957 (Ibid., tableau XXX, sub Gentiano ciliatae-Festucetum yvesianae).

TRa3. Potentillo hispanicae-Silenetum heterodontae Quézel 1957 (Ibid., tableau XXIX, sub Potentillo hispanicae-Silenetum thomsonii).

TRa4. Taraxaco atlantici-Festucetum hystricis Quézel 1952 (Ibid., tableau XXXI).

TRa5. Raffenaldietum platycarpae Quézel 1952 (Ibid., tableau XXXII).

TRa6. Romuleo battandieri-Alopecuretum gerardii Quézel 1957 (Ibid. : 297).

 

On vient d’évoquer les Caricenea intricatae B. Foucault 1984 ; d’une part c’est un nom inédit, d’autre part le taxon éponyme, Carex nigra subsp. intricata, n’est globalement plus reconnu comme distinct de C. nigra. Il faut donc revoir cette position synsystématique. Le tableau 10 synthétise une petite partie du grand tableau 219 in de Foucault (1984), à savoir ce qui concerne cette sous-classe, donc les colonnes A’, B’, C’ et D’ correspondant respectivement aux alliances suivantes :

  • Caricion intricatae Quézel 1953 ( Soc. Brot. IX : 67), de la Sierra Nevada espagnole et de l’Atlas marocain, qui devrait être dénommé actuellement Caricion nigrae après mutation, homonyme du Caricion nigrae Tüxen 1937, d’où un nouveau nom (art. 39 et 44) : Caricion nevadensi-nigrae (Quézel 1953) B. Foucault nom. nov. hoc loco, typus nominis hoc loco: Veronico repentis-Festucetum rivularis Quézel 1953 (Mem. Soc. Brot. IX : 66) ;
  • Bellido bernardii-Bellion nivalis Gamisans 1975 (La végétation des montagnes corses, ‘Bellidio…’ art. 41b), des massifs corses, à Bellis bernardii, Bellium nivale, Pinguicula corsica, Trichophorum cespitosum c., Narthecium reverchonii, Nardus stricta…, lectoypus nominis hoc loco: Caricetum intricatae Litard. & Malcuit 1926 à renommer Bellido bernardii-Caricetum nigrae (Litard. & Malcuit 1926) ass. nov. hoc loco (typus nominis hoc loco : relevé 7 du tableau 15 in Gamisans (1977, Phytocoenologia 4 (1) : 50) pour éviter l’homonymie avec d’autres Cariceta nigrae antérieurs ; photo 8 ;
  • Narthecion scardici Lakusic 1970 (Vegetatio 21 (4-6), non consulté), des Alpes dinariques, à Narthecium scardicum, Willemetia stipitata albanica, Selaginella selaginoides…, lectoypus nominis hoc loco: Pinguiculo balcanicae-Narthecietum scardici Lakusic 1970 (Vegetatio 21 (4-6), non consulté) ;
  • une alliance indéterminée provisoirement caractérisée par Blysmus compressus, Eriophorum latifolium, Carex lepidocarpa, Parnassia palustris…, rassemblant trois syntaxons de montagnes de Grèce (Olympe de Thessalie et Pinde ; Quézel, 1967).

 

Lakusic propose de placer son alliance de 1970 dans les Narthecietalia scardici Lakusic 1973 (Veröff. Geobot. Inst. ETH 51 : 158), typus ordinis : Narthecion scardici Lakusic 1970 ; on propose alors d’y placer aussi l’unité D’ non nommée. Les deux premières alliances peuvent réunies dans les Caricetalia intricatae B. Foucault 1984 (Systémique, structuralisme et synsystématique… : 586) nom. ined., ordre nouvellement défini ici sous le nom de Veronico repentis-Caricetalia nigrae B. Foucault ord. nov. hoc loco, typus nominis hoc loco : Caricion nevadensi-nigrae (Quézel 1953) B. Foucault nov. Ces deux ordres peuvent être rapprochés dans les Caricenea intricatae B. Foucault 1984 (Systémique, structuralisme et synsystématique… : 586) nom. ined., sous-classe nouvellement définie ici sous le nom de Junco alpinoarticulati-Caricenea nigrae B. Foucault subcl. nov. hoc loco, typus nominis hoc loco : Veronico repentis-Caricetalia nigrae B. Foucault nov., s’opposant aux Eu-Scheuchzerio palustris-Caricenea nigrae.

Photo 8. Vue de la végétation d’une pozzine corse, à attacher au Bellido bernardii-Bellion nivalis ; © B. de Foucault.
Photo 9. L’Asarino procumbentis-Parietarieum judaicae sur un mur de Vernet-les-Bains (66) ; © B. de Foucault.

4. La végétation chasmophile

L’Asarino procumbentis-Parietarietum judaicae est une association chasmophile de murs plus ou moins siliceux initialement définie à partir de données provenant des Cévennes et de la Montagne noire audoise (de Foucault, 2017b), puis revue dans les Albères et le Capcir (de Foucault, 2019d). Le tableau 11 en rapporte six nouveaux relevés, cinq du Conflent (photo 9) et un du Bas-Vivarais. On y observe une assez grande variation du nombre de taxons par relevé, souvent à relier aux possibilités d’installation des végétaux, selon l’intensité du rejointoiement des pierres des murs.

 

L’Asarino procumbentis-Sedetum hirsuti, décrit des Cévennes (de Foucault, 2017b), paraît remonter plus au nord, vers la Corrèze selon les données de Brunerye (2020 : 105).

 

Le relevé suivant offre un nouveau représentant de l’Asplenietum quadrivalenti-scolopendrii B. Foucault 1995 ex 2018 :

Bagnoles-de-l’Orne (Orne), mur allée du Dante, près du Bo Spa Thermal, N 48° 33’ 16,3’’, E 0° 25’ 0,6’’, 174 m, 30 %, 5 m², 26/06/2013, 10 taxons, photo 10

  • Asplenietum quadrivalenti-scolopendrii et Asplenietea trichomanis (Braun-Blanq. in Meier & Braun-Blanq. 1934) Oberd. 1977 : Asplenium trichomanes *quadrivalens 2, scolopendrium +, Poa nemoralis *n. 1, Polypodium vugare/interjectum 1, Dryopteris filix-mas +, Athyrium filix-femina +,
  • autres taxons : Sagina procumbens +, Avenella flexuosa *f. +, Cymbalaria muralis +°, Hedera helix +.

Photo 10. L’Asplenietum quadrivalenti-scolopendrii développé sur un mur de brique dans le Boulonnais (maison du Parc naturel régional des Caps et Marais d’Opale, Le Wast) ; © B. de Foucault.

Le relevé suivant offre un nouveau représentant de l’Umbilico rupestris-Asplenietum billotii B. Foucault 1979 :

Carnac (Morbihan), chemin de Messe, N 47° 34’ 47,4’’, O 3° 05’ 02,6’’, 4,5 m, 30/06/2019, 6 taxons

  • Umbilico rupestris-Asplenietum billotii et Asplenietea trichomanis: Asplenium obovatum *billotii 3, adiantum-nigrum *a. 2, Umbilicus rupestris 1, Polypodium vugare/interjectum +,
  • autres taxons : Teucrium scorodonia +, Hedera helix

 

Ces associations méditerranéenne et tempérée de murs, anthropisés ou non, trouvent un bel homologue tropical sur quelques parois de sites historiques, de stupas et chedis plus ou moins délaissés… en Asie du Sud-Est ; le tableau 12 rapporte deux relevés de cette végétation surtout caractérisée par Lindenbergia philippensis, Tridax procumbens, Boehavia cf. repens et d’autres taxons anthropophiles comme Rivina humilis, Pupalia lappacea, Bidens pilosa : Tridaci procumbentis-Lindenbergietum philippensis ass. nov. hoc loco, typus nominis hoc loco : relevé 1 du tableau 12 hoc loco (photo 11). Cette association est présente aussi dans le site historique d’Ayuthya, en Thaïlande, mais n’y a pas été relevée.

Photo 11. Le Tridaci procumbentis-Lindenbergietum philippensis sur un mur de chedi à Chiang Mai (Thaïlande du Nord) ; Lindenbergia philippensis est la plante aux grappes dressées de fleurs jaunes, Tridax procumbens a ses capitules fructifiés vers le haut et le milieu de la paroi ; © B. de Foucault.

5. Les mégaphorbiaies

Dans la synthèse des Mulgedio alpini-Aconitetea variegati (de Foucault & Corriol, 2013), le syntaxon 23 et la fiche 44-09 souffrent d’une erreur nomenclaturale. En effet, finalement, il ne semble pas y avoir de correction à faire au niveau de l’espèce de Luzula, L. desvauxii étant bien présent dans les mégaphorbiaies altitudinales des Pyrénées orientales. Il y a juste une inversion du nom à faire pour appliquer les articles 10b et 42, soit Luzulo desvauxii-Peucedanetum ostruthii Braun-Blanq. 1948 (Mon. Est. Est. Pir. Inst. Edaf. Ecol. Fis. veg. 9 : 238).

6. Les landes

Le Lycopodio tristachyi-Callunetum vulgaris B. Foucault ex hoc loco [syn. : lande à Diphasium tristachyum-Genista anglica B. Foucault 1990 (Doc. Phytosoc., NS, XII : 160) nom. inval.] est une lande montagnarde à Calluna vulgaris, Genista anglica, G. pilosa subsp. p., Lycopodium tristachyum (= Diphasium tristachyum, Diphasiastrum tristachyum), L. issleri, L. clavatum, Vaccinium myrtillus décrite d’Aubrac (de Foucault, 1987), typus nominis hoc loco : relevé 4 du tableau 9 in de Foucault (1987, Bull. Soc. Bot. Centre-Ouest, NS, 18 : 354).

 

Dans le cadre du Prodrome des végétations de France, Glemarec et al. ont achevé la synthèse des Calluno vulgaris-Ulicetea minoris Braun-Blanq. & Tüxen ex Klika & Hadač 1944. Au contraire de plusieurs autres classes, cette synthèse reste cantonnée à la France, alors que l’optimum de la classe est clairement ibérique. Elle porte donc principalement sur les Ulicetalia minoris Quantin 1935, ordre thermo- à eu- et subatlantique s’opposant aux Erico umbellatae-Ulicetalia minoris Braun-Blanq., P. Silva & Rozeira 1964 ibéro-atlantiques. Dans la perspective de réaliser une synthèse européenne, j’avais exploré les syntaxons ibériques, travail qui n’a finalement pas été retenu dans la synthèse finale. Je reprends donc ici les résultats acquis et restés inédits.

Erico umbellatae-Ulicetalia minoris Braun-Blanq., P. Silva & Rozeira 1964 (Agron. Lusit. 23 (4) : 279)

Typus ordinis : Ericion umbellatae Braun-Blanq., P. Silva, Rozeira & Fontes 1952 (Agron. Lusit. 14 (4) : 316).

 

Daboecion azoricae Lüpnitz 1975 (Bot. Jahrb. Syst. 95 (2) : 162)

Lectoypus nominis hoc loco : Daboecietum azoricae Lüpnitz 1975 (Bot. Jahrb. Syst. 95 (2) : 165), plutôt que le Potentillo anglicae-Agrostietum castellanae Lüpnitz 1975 corr. Rivas Mart. et al. 2002 qui est une pelouse mieux placée dans le Festucion jubatae Lüpnitz 1975 au sein des Nardetea strictae et des Nardetalia strictae (de Foucault, 2012a).

Landes des hauts sommets des Açores à Daboecia cantabrica subsp. azorica, Thymus caespititius, Luzula purpureosplendens, Huperzia selago, Erica scoparia subsp. azorica j ; alliance très éloignée du barycentre de la classe mais pouvant s’y rattacher en extrême irradiation.

 

Ericion umbellatae Braun-Blanq., P. Silva, Rozeira & Fontes 1952 (Agron. Lusit. 14 (4) : 316)

Lectotypus nominis hoc loco : Junipero nanae-Ericetum aragonensis Braun-Blanq., P. Silva, Rozeira & Fontes 1952 (Agron. Lusit. 14 (4) : 317) plutôt que l’Halimio ocymoidis-Cistetum hirsuti Braun-Blanq., P. Silva & Rozeira 1964 (Agron. Lusit. 23 (4) : 282) ou le Genisto pilosae-Ericetum aragonensis Rivas Mart. 1979 (Lazaroa 1 : 58) plus récemment décrits.

Landes centre-ibériques à Genista pilosa subsp. p., Vaccinium myrtillus, Cistus umbellatus subsp. viscosus, Luzula lactea, Avenella flexuosa subsp. iberica et, en commun avec l’alliance suivante, Cistus algarvensis.

 

Genisto triacanthi-Cistion hirsuti (Rivas Goday 1964) stat. nov. hoc loco

[corresp. syntax. : Genisto-Cistenion hirsuti Rivas Goday 1964 (Vegetación y flórula… 449, sub Genisto-Cistion) nom. inval. (art. 3b) ; Ericenion umbellatae Rivas Mart. 1979 (Lazaroa 1 : 18)]

Typus nominis hoc loco : Halimio ocymoidis-Cistetum hirsuti Braun-Blanq., P. Silva & Rozeira 1964 (Agron. Lusit. 23 (4) : 282) désigné par Rivas-Martínez (1979) pour l’Ericenion umbellatae.

Landes sud-ouest-ibériques à Cistus ladanifer subsp. l., C. populifolius subsp. p., Ulex minor, Thymus villosus ; en commun avec l’alliance précédente : Cistus algarvensis ; en commun avec l’alliance suivante : Genista triacanthos, Lavandula stoechas subsp. luisieri, Tuberaria lignosa, Glandora prostrata subsp. lusitanica, Cistus crispus.

 

Ulicion boivinii (Rivas Mart. 1979) Rivas Mart., Fern.Gonz. & Loidi 1999 (Itinera Geobot. 13 : 392, sub Stauracanthion boivinii)

[corresp. syntax. : Stauracanthenion boivinii Rivas Mart. 1979 (Lazaroa 1 : 19)]

Typus allianciae : Genisto tridentis-Ulicetum boivinii Rivas Mart. 1979 (Lazaroa 1 : 72) désigné pour le Stauracanthenion boivinii par Rivas-Martínez (1979, Lazaroa 1 : 72).

Landes sud-ibériques et nord-marocaines (rifaines) à Ulex boivinii (= Stauracanthus boivinii), Satureja salzmannii, Tuberaria major, Lavandula stoechas subsp. s., Thymelaea villosa, Drosophyllum lusitanicum (cas remarquable d’un taxon insectivore relativement xérophile, donc inféodé à des landes xérophiles plutôt qu’à des bas-marais), Cistus lasianthus subsp. l. ; en commun avec l’alliance précédente : Genista triacanthos, Lavandula stoechas subsp. luisieri, Tuberaria lignosa, Glandora prostrata subsp. lusitanica, Cistus crispus.

Photo 12. Daboecia cantabrica subsp. c. ; © B. de Foucault.

Le Daboecion cantabricae est plus complexe. Le tableau 13 synthétise vingt syntaxons qui se répartissent clairement en trois unités, la troisième incluant le Daboecio cantabricae-Ulicetum europaei (Guinea 1949) Braun-Blanq. 1967, association type du Daboecion cantabricae (P. Dupont ex Rivas Mart. 1979) Rivas Mart., Fern.Gonz. & Loidi 1999 (Itinera Geobot. 13 : 391). Dès lors les deux premières unités doivent être distinguées de cette alliance classique ; on propose de la dénommer globalement Vaccinio myrtilli-Daboecion cantabricae all. nov. hoc loco, typus nominis hoc loco : Carici asturicae-Callunetum vulgaris Bueno & Fern.Prieto in Rivas Mart., T.E. Díaz, Fern.Gonz., Izco, Loidi, Lousã & Penas 2002 (Itinera Geobot. 15 : 72), alliance caractérisée par la combinaison de Vaccinium myrtillus, Potentilla montana, Helictochloa marginata subsp. m., Cruciata glabra var. g., Genista pilosa subsp. p., G. hispanica subsp. occidentalis, G. florida, Cistus salviifolius, Euphorbia polygalifolia, Cytisus scoparius subsp. s. j, en plus des caractéristiques d’ordre et de classe, Calluna vulgaris, Erica vagans, E. cinerea, Ulex gallii, Daboecia cantabrica subsp. c. (photo 12), rassemblant des landes de montagnes ibéro-atlantiques humides. Ces landes à D. cantabrica doivent correspondre à celles évoquées par Dupont (2015 : 66) et atteignant les étages montagnard et subalpin des provinces atlantiques ibériques. Cette alliance peut être subdivisée en deux groupes d’association, qu’il ne semble pas nécessaire de formaliser en termes de sous-alliance :

 

* groupe à Erica australis subsp. a. et Genista tridentata

VDc1. Arctostaphylo uvae-ursi-Daboecietum cantabricae Loidi, García-Mijangos, Herrera, Berastegi & Darquistade 1997 nom corr. (Loidi et al., 1997, tableau 2 : colonnes 35 à 38, sub Arctostaphylo crassifoliae-Daboecietum cantabricae).

VDc2. Daboecio cantabricae-Ericetum aragonensis Rivas Mart. in Fern.Prieto & Loidi 1984 (Ibid., tableau 2 : colonne 42).

VDc3. Daboecio cantabricae-Ulicetum gallii (Braun-Blanq. 1967) Rivas Mart. 1975 (Rivas-Martínez, 1979, tableau 2 : relevés 1, 3, 5 à 11 ; corresp. syntax. : Daboecio cantabricae-Ulicetum europaei ulicetosum gallii Braun-Blanq. 1967).

* groupe à Avenella flexuosa subsp. f., Pilosella officinarum, Cruciata glabra, Arenaria montana subsp. m., Juniperus communis subsp. nana

VDc4. Cisto umbellati-Daboecietum cantabricae Fern.Prieto & Loidi ex Loidi, Berastegi & García-Mijangos 1996 (Fernández Prieto & Loidi, 1984, tableau 2).

VDc5. Carici asturicae-Callunetum vulgaris Bueno & Fern.Prieto in Rivas Mart., T.E. Díaz, Fern.Gonz., Izco, Loidi, Lousã & Penas 2002 (Rivas-Martínez et al., 2002, tableau 24).

VDc6. Ulicetum latebracteato-minoris Rivas Mart. 1979 (Rivas-Martínez, 1979, tableau 6).

VDc7. Genisto anglicae-Daboecietum cantabricae Báscones & Peralta in Loidi, Berastegi & Garciá-Mijangos 1996 (Peralta de Andres & Báscones Carretero, 1997, tableau 2).

VDc8. Erico tetralicis-Ulicetum gallii (Tarazona & Zaldívar 1987) Loidi, Fern.Prieto, Bueno & Herrera in Herrera 1995 (Herrera, 1995, tableau 73) ; homonyme plus récent de l’Erico tetralicis-Ulicetum gallii Vanden Berghen 1958 (Vegetatio 8 (3) : 202) ; renommé ici (art. 39) Erico tetralicis-Ulicetum cantabrici (Loidi, Fern.Prieto, Bueno & Herrera 1995) nom. nov. hoc loco, typus nominis hoc loco : relevé 1 du tableau 73 in Herrera (1995, Guineana 1 : 378).

VDc9. Ericetum scopario-vagantis Loidi, García-Mijangos, Herrera, Berastegui & Darquistade 1997 (Loidi et al., 1997, tableau 2 : colonnes 39 à 41).

VDc10. Genisto cantabricae-Ericetum aragonensis M. Losa & P. Monts. ex Tüxen in Tüxen & Oberd. 1958 (Tüxen & Oberdorfer, 1958, tableau 67).

VDc11. Vaccinio myrtilli-Ulicetum gallii Loidi, García-Mijangos, Herrera, Berastegi & Darquistade 1997 (Loidi et al., 1997, tableau 2 : colonnes 1 à 7).

VDc12. Pteridio aquilini-Ericetum vagantis Vanden Berghen 1975 (Vanden Berghen, 1975, tableau p. 94).

 

Pour comparaison, le Daboecion cantabricae s. s. a été synthétisé sur la base des données suivantes

Dc1. Ulici breoganii-Ericetum mackaianae Dalda ex Rivas Mart. 1979 corr. Rivas Mart., Fern. Gonz., Loidi, Lousã & Penas 2001 (Rivas-Martínez, 1979, tableau 3).

Dc2. Cirsio filipenduli-Ericetum ciliaris Braun-Blanq., P. Silva & Rozeira 1965 (Ibid., tableau 4).

Dc3. Ulici europaei-Ericetum cinereae Bellot 1949 (Ibid., tableau 5).

Dc4. Cisto alyssoidis-Ulicetum breoganii (Rivas Mart. 1979) Rivas Mart., T.E. Díaz, Fern. Prieto, Loidi & Penas 1984 corr. Rivas Mart., T.E. Díaz, Fern. Gonz., Izco, Loidi, Lousã & Penas 2002 (Ibid., tableau 2 : rel. 2, 4, 5, sub Daboecio-Ulicetum gallii halimietosum alyssoidis Rivas Mart. 1979).

Dc5. Ulici europaei-Ericetum vagantis Guinea 1949 (Guinea, 1949, tableau 10).

Dc6. Gentiano pneumonanthes-Ericetum mackaianae Tüxen & Oberd. 1958 (Tüxen & Oberdorfer, 1958, tableau 69).

Dc7. Daboecio cantabricae-Ulicetum europaei (Guinea 1949) Braun-Blanq. 1967 (Rivas-Martínez, 1979, tableau 1 : colonnes 1 et 2).

Dc8. Ulici cantabrici-Ericetum ciliaris Braun-Blanq. 1967 (Braun-Blanquet, 1967, tableau 25).

On remarquera que le Pteridio aquilini-Ericetum vagantis Vanden Berghen 1975 (syntaxon VDc12), décrit de la haute Soule entre 550 et 1 100 m d’altitude, se rattache plus au Vaccinio myrtilli-Daboecion cantabricae, ici en limite d’aire, qu’au Daboecion cantabricae proprement dit. L’injection (non présentée ici) des colonnes synthétiques de ces deux alliances à Daboecia cantabrica dans un tableau synthétique global de la classe oriente le Vaccinio-Daboecion plutôt vers les Erico-Ulicetalia minoris (avec Genista tridentata, Erica australis subsp. a., Cistus umbellatus subsp. u., C. salviifolius, Helictochloa marginata subsp. m.), le Daboecion cantabricae plutôt vers les Ulicetalia minoris (avec Ulex europaeus subsp. e., Glandora prostrata subsp. p., Cirsium filipendulum, Erica tetralix, E. ciliaris, Ulex minor).

Enfin le Genistion micrantho-anglicae Rivas Mart. 1979 (Lazaroa 1 : 19), typifié par le Thymelaeo dendrobryi-Genistetum carpetanae Rivas Mart. 1979 (Lazaroa 1 : 78) désigné par l’auteur de l’alliance (1979, Lazaroa 1 : 78), qui rassemble des landes mésohygrophiles à hygrophiles des sierras centre-ibériques caractérisées par Genista micrantha et Ulex micranthus, se place mieux dans les Ulicetalia minoris (avec Erica tetralix, E. ciliaris, Genista anglica) que dans les Erico umbellatae-Ulicetalia minoris (dont les taxons différentiels n’ont pas une présence supérieure à I) ; les caractères édaphiques et l’altitude de ces sierras semblent effectivement induire la pénétration des Ulicetalia minoris dans l’aire générale des Erico-Ulicetalia minoris. Cette alliance a été indiquée comme présente en France par Bardat et al. (2004), qui la placent bien dans les Ulicetalia minoris ; cette présence dans notre pays reste cependant douteuse, les deux taxons caractéristiques cités plus haut manquant dans notre pays, elle n’est d’ailleurs pas reprise dans la synthèse de Glemarec et al.

Dans la synthèse citée de Glemarec et al., il faut revenir aussi sur le Cisto salviifolii-Ericion cinereae. Le tableau 14 reprend une partie du tableau 3 de ces auteurs et y ajoute les données récentes sur le Lavandulo stoechadis-Ericetum cinereae :

CsEc1. Festuco vasconcensis-Ericetum cinereae Géhu & Géhu-Franck 1975 corr. Géhu ex Glemarec, Delassus & Boullet.

CsEc2. Cisto salviifolii-Ericetum cinereae Guitton, Juhel & Julve 2018.

CsEc3. Pseudarrhenathero longifolii-Cistetum alyssoidis Géhu & Géhu-Franck 1975.

CsEc4. Cistetum umbellato-alyssoidis P. Lafon, Le Fouler, Bissot & Caze in Glemarec, Delassus & Boullet.

CsEc5. Groupement à Carex pilulifera subsp. p. – Erica cinerea (de Foucault, 2020d, tableau 14).

CsEc6. Lavandulo stoechadis-Ericetum cinereae Géhu ex B. Foucault (tableau 26 hoc loco).

CoEc1. Cytiso oromediterranei-Ericetum cinereae B. Foucault & E. Henry in B. Foucault 2017 (de Foucault, 2017b, tableau 9 : relevés 1 à 9).

CoEc2. Cytiso oromediterranei-Ericetum cinereae (Baudière 1975) Géhu apud Botineau & Ghestem 1995 nom. inval. (Botineau & Ghestem, 1995, tableau 11, sub Cytiso purgantis-Ericetum cinereae), incluant les données de Ghestem & Wattez (1978, tableau II) ; probablement forme du précédent.

Il n’y a rien à redire sur les six premiers syntaxons, sauf éventuellement à propos des CsEc3 et CsEc4 dans lesquels Cistus salviifolius est bien mal représenté ; peut-être faudrait-il tester un meilleur placement ailleurs au sein de la classe. D’autres landes relevant du Cisto salviifolii-Ericion cinereae apparaissent aussi parmi les données de Delpech (1988, tableau I : relevés 1 à 4) et surtout de Aubert et al. (1971, tableau II : relevés19 à 21, d’après Serra, 1966) :

  • Cisto salviifolii-Ericion cinereae et unités supérieures : Erica cinerea 3 (sur 3 relevés), scoparia j 3, Cistus salviifolius 3, Calluna vulgaris 3, Genista pilosa *p. 3, G. germanica 2, G. tinctoria 1,
  • autres taxons : Festuca « glauca» 3, Thymus gr serpyllum 3, Teucrium montanum 3, Carex humilis 3, Brachypodium sylvaticum 3, rupestre *r. 2, Plantago holosteum 2, Bromopsis erecta *e. 2, Danthonia decumbens *d. 2, Lathyrus linifolius 1, Molinia caerulea 1, Anthoxanthum odoratum 1, Potentilla erecta 1, Genista januensis j 1, Pteridium aquilinum 1, Teucrium chamaedrys 1.

On peut rapprocher de ces unités le Festuco-Corematetum albi décrit par Gimenez et Losa Quintana in Losa Quintana (1975, sub Festuco-Coremetum albae), qui est caractérisé par Corema album, Cistus salviifolius, Romulea bulbocodium, Ulex gallii, Arenaria montana subsp. m., moins souvent Erica cinerea, accompagnés de taxons plus basiphiles caractérisant l’Iberidion procumbentis initial dont cette lande pourrait dériver par acidification de l’arrière-dune (Anthyllis vulneraria subsp. v., Iberis procumbens, Trifolium occidentale, Euphorbia segetalis subsp. portlandica, Festuca arenaria, Crucianella maritima, Ammophila arenaria subsp. a.).

 

En revanche, il apparaît clairement que le Cytiso oromediterranei-Ericetum cinereae ne peut pas être rattaché au Cisto salviifolii-Ericion cinereae ; il faut créer une nouvelle alliance, le Cytiso oromediterranei-Ericion cinereae all. nov. hoc loco, typus nominis hoc loco : Cytiso oromediterranei-Ericetum cinereae B. Foucault & E. Henry in B. Foucault 2017 (Bull. Soc. Bot. Centre-Ouest, NS, 48 : 339), correspondant à des landes à affinités atlantico-oroméditerranéennes caractérisées par la combinaison de Erica cinerea, Calluna vulgaris, Genista pilosa subsp. p., Jacobaea adonidifolia, Cytisus oromediterraneus j, C. scoparius subsp. s. j, Avenella flexuosa subsp. f. Au sein des Calluno vulgaris-Ulicetea minoris, cette nouvelle alliance se place bien dans les Ulicetalia minoris et les Ulici europaei-Callunenalia vulgaris. Elle atteint les gorges de rivières corréziennes (Brunerye, 2020 : 268).

7. Quelques illustrations de la végétation saharienne

Deux publications récentes ont porté entièrement ou partiellement sur la végétation saharienne (de Foucault, 2020e ; de Foucault & Lazare, 2020). Aucune des deux ne fait allusion à la belle synthèse phytogéographique sur ce désert due à Médail & Quézel (2018). De toute façon, les aspects phytosociologiques en sont absents, mais on y trouve des photographies de végétation que l’on peut maintenant relier aux publications plus récentes de 2020.

Ainsi, l’Acacietum ehrenbergianae-raddianae est illustré en page 262. Le Nerio oleandri-Myrtetum nivellii l’est par les photographies des pages 68, 176 et 268 ; la disjonction de l’aire de ce myrte (carte en figure 56 p. 177 de l’ouvrage) suggère que cette association atteint le nord du Tchad (massif du Tibesti) ou que le myrte de Nivelle y caractérise une association vicariante (voir d’ailleurs l’observation émise par Quézel, 1965 : 233). Le Searsio tripartitae-Oleetum laperrinei du Hoggar est illustré en page 256. L’Aristidion pungentis est photographié en page 285, l’Ephedro tilhoanae-Artemisietum tilhoanae, du Tibesti, en pages 77, 84 et 208, souvent avec Pentzia monodiana, alors que la photo de la page 207 illustre une steppe d’altitude du Hoggar, le Pentzio monodianae-Artemisietum herbae-albae Quézel 1965.

Dans le même ordre d’idées, le Querco alnifoliae-Cedretum brevifoliae du mont Troodos (Chypre) est illustré par la figure 3 in Barbero (2018), l’Abieti numidicae-Cedretum atlanticae par la figure 5 in Bruneau de Miré (2018).

8. Trois publications des Carnets botaniques

Carnets botaniques est la revue contenant les publications exclusivement en ligne de la Société botanique d’Occitanie, notamment phytosociologiques, dont quatre publiées durant les mois de juin et juillet 2020. Malheureusement, ces publications dématérialisées ne sont pas effectivement publiées (article 1 de la version 4 de l’ICPN ; Theurillat et al., 2021). Il est nécessaire de reprendre ici ces articles afin d’en assurer une publication effective. Mettant à part la synthèse des Rosmarinetea officinalis faisant l’objet du n° 4 de Carnets botaniques et qui sera repris dans un complément à paraître, on ne considère ici que les Carnets botaniques 6, 9 et 10. Pour en faciliter la présentation, toutes les données sont rassemblées dans les tableaux 15 et suivants.

 

Annexe du tableau 3 – rel. 1 : Sillars (86), coteau de l’Âge Boué au bord de la D 116, 23/05/1987 ; rel. 2 : Sillars (86), au bord de la D 727, prairie de Vaux, 23/05/1987 ; rel. 3 : Lussac-les-Châteaux (86), 23/05/1987.
Annexe du tableau 5 – rel. 1 et 2 : Cépie (Aude), chemin des Moulignières, deux suintements en bordure de vigne, 21/05/2020.
Annexe au tableau 7 – rel. 1 : Fenouillet (66), sur D 9e, 09/07/2019 ; rel. 2 : Artigues (11), sur D 83, 07/08/2019.
Annexe au tableau 8 – Tous les relevés proviennent des Martys (Aude), au niveau des lieux-dits « Co de Laurens » et « la Bezalado » 09 au 11/07/2016.
Annexe au tableau 11 – rel. 1 : Eus (66), mur de l’église Saint-Vincent d’en haut, 05/07/2020 ; rel. 2 : Casteil (66), abbatiale Saint-Martin du Canigou, 04/07/2020 ; rel. 3 : Vernet-les-Bains (66), vers 6 rue de la Riberette et l’angle avec l’avenue Clémenceau, 04/07/2020 ; rel. 4 : Vernet-les-Bains (66), avenue des Mines, 04/07/2020 ; rel. 5 : Vernet-les-Bains (66), vers 1 rue des Jardins, 04/07/2020 ; rel. 6 : Banne (07), calade de l’Arceau suivie de la rue des Écuries, 03/09/2020.
Annexe au tableau 12 – rel. 1 : Chiang Mai (Thaïlande du Nord), paroi du chedi riverain du Chedi Home, 21/02/2017 ; rel. 2 : Mandalay (Myanmar), palais royal, entrée est, 06/03/2017.

Bibliographie

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